L’infarctus du myocarde, ou crise cardiaque, est un événement grave et souvent soudain engendré par une interruption de l’apport sanguin à une partie du muscle cardiaque. Généralement causée par une obstruction des artères coronaires, cette maladie est malheureusement à l’origine de nombreux décès. En effet, on enregistre en France chaque année environ 120 000 hospitalisations et 30 000 décès. Les hommes de plus de 45 ans et les femmes de plus de 55 ans sont plus susceptibles d’être touchés, bien que l’incidence chez les femmes ait tendance à augmenter après la ménopause.
Dans cet article, nous aborderons les symptômes caractéristiques de l’infarctus du myocarde. Nous parlerons également des méthodes de diagnostic utilisées, des facteurs de risque qui peuvent contribuer au développement de la maladie, ainsi que des différentes approches de prise en charge médicale et chirurgicale.
Quelles sont les causes de l’infarctus du myocarde ?
Il existe plusieurs facteurs de risque qui peuvent déclencher un infarctus du myocarde, notamment :
- l’âge avancé,
- l’hypertension artérielle,
- le tabagisme,
- le diabète,
- l’obésité,
- la sédentarité,
- l’hypercholestérolémie.
Avec l’âge, les artères coronaires peuvent se durcir et se rétrécir, augmentant ainsi le risque d’obstruction. Le tabagisme porte atteinte à les parois des artères, ce qui favorise la formation de plaques de cholestérol. L’hypertension artérielle exerce une pression excessive sur les artères coronaires, augmentant le risque d’obstruction. Quant au diabète, il peut endommager les vaisseaux sanguins, augmentant également le risque d’obstruction.
Une alimentation riche en graisses saturées et en sucres peut contribuer à l’obésité et à l’hypercholestérolémie, augmentant ainsi le risque d’infarctus du myocarde. Ainsi, ces facteurs de risque peuvent avoir un impact significatif sur la santé et la qualité de vie des seniors, soulignant l’importance d’adopter un mode de vie sain pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires.
Quels sont les mécanismes sous-jacents ?
C’est bien souvent l’obstruction des artères coronaires, qui fournissent du sang au muscle cardiaque, qui cause l’infarctus du myocarde. Cette obstruction est souvent le résultat de la formation de plaques d’athérome, constituées de cholestérol, de cellules inflammatoires et de dépôts de calcium. Lorsque ces plaques se fissurent ou se rompent, elles déclenchent la formation de caillots sanguins qui peuvent bloquer complètement l’artère, empêchant ainsi le sang de circuler normalement.
Cette interruption de l’approvisionnement en sang prive le muscle cardiaque d’oxygène et de nutriments, entraînant des lésions et la mort des cellules cardiaques, ce qui se manifeste comme un infarctus du myocarde.
Quels sont les différents types d’infarctus du myocarde ?
Il existe essentiellement deux types d’infarctus du myocarde : l’infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST (STEMI) et l’infarctus du myocarde sans sus-décalage du segment ST (NSTEMI).
- L’infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST (STEMI) se caractérise par un blocage complet d’une artère coronaire. Cela entraîne ainsi une interruption totale de l’apport sanguin à une partie du muscle cardiaque. Ce type d’infarctus est considéré comme plus grave et nécessite une intervention médicale immédiate, telle qu’une angioplastie coronaire, pour rétablir le flux sanguin.
- L’infarctus du myocarde sans sus-décalage du segment ST (NSTEMI) est causé par un blocage partiel d’une artère coronaire, entraînant une diminution partielle de l’apport sanguin au muscle cardiaque. Bien que moins grave que le STEMI, le NSTEMI nécessite également une prise en charge médicale immédiate pour éviter toute complication.
Quels sont les différents symptômes de la maladie ?
Les symptômes de l’infarctus du myocarde peuvent varier selon la personne. Cependant, certains symptômes sont courants. Les symptômes typiques comprennent :
- douleur ou inconfort thoracique intense, souvent décrit comme une sensation de serrement, comme s’il existait une pression, une brûlure ou une lourdeur.
- irradiation de la douleur vers le bras gauche, le cou, la mâchoire ou le dos.
- essoufflement.
- nausées, vomissements ou douleurs abdominales.
- transpiration excessive.
- sensation de faiblesse ou de vertige.
Il est important de noter que certains patients, en particulier les femmes et les personnes âgées, peuvent présenter des symptômes atypiques. Parmi eux, on trouve la fatigue intense, un malaise général, des douleurs dans le cou, les épaules, les mâchoires ou les bras, et même des symptômes similaires à ceux de la grippe. Il est essentiel de consulter un médecin dès l’apparition de ces symptômes pour un diagnostic et une prise en charge rapides.
Comment diagnostiquer l’infarctus du myocarde ?
Le diagnostic de l’infarctus du myocarde repose sur plusieurs éléments. Ils comptent l’examen clinique, l’électrocardiogramme (ECG) et les analyses sanguines. L’ECG permet de détecter les anomalies du rythme cardiaque et les signes d’ischémie myocardique. Les analyses sanguines, en particulier la mesure des taux de troponine, une enzyme libérée en cas de lésions du muscle cardiaque, sont également essentielles pour confirmer le diagnostic.
L’imagerie cardiaque, telle que l’échocardiographie ou la scintigraphie myocardique, servent à percevoir les dommages au muscle cardiaque. Les spécialistes impliqués dans le diagnostic et la gestion de l’infarctus du myocarde comprennent les cardiologues, les médecins d’urgence et les radiologues.
Comment prévenir l’infarctus du myocarde ?
Pour prévenir l’infarctus du myocarde, il est important d’adopter un mode de vie sain. Cela comprend une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes, céréales complètes, poissons gras et pauvre en graisses saturées, en sel et en sucre. Il est également crucial de maintenir un bon poids santé, de pratiquer une activité physique régulière, de limiter la consommation d’alcool et de ne pas fumer.
Pour les personnes du troisième âge, il est important de consulter régulièrement un médecin pour surveiller la pression artérielle, le taux de cholestérol et le diabète. Enfin, il est crucial de suivre les recommandations médicales en matière de traitement et de prévention.
Quelle prise en charge pour l’infarctus du myocarde ?
La prise en charge de l’infarctus du myocarde comprend plusieurs aspects. Sur le plan médical, le traitement vise à restaurer le flux sanguin vers le muscle cardiaque, souvent réalisé par une angioplastie coronaire avec mise en place d’un stent ou par une chirurgie de pontage coronarien. On prescrit des médicaments tels que les anticoagulants, les antiplaquettaires, les bêtabloquants et les statines afin de réduire le risque de complications et favoriser la récupération cardiaque.
Sur le plan social, le soutien familial joue un rôle décisif dans le rétablissement du patient, offrant un soutien émotionnel et pratique. En effet, il est important que les patients reçoivent un accompagnement adapté pour les aider à surmonter les difficultés liées à la maladie et à adopter un mode de vie sain pour prévenir les récidives.