Ce qu’il faut savoir si vous devez prendre votre retraite prochainement

par | 1 Déc, 2022 | Finances | 0 commentaires

Tous les employés, qu’ils soient du secteur privé ou public, doivent prendre leur retraite au bout d’un certain temps de fonction. Cette période où vous serez inactif doit néanmoins être bien préparée. Vous risquez dans le cas contraire de ne pas profiter de tous vos droits. Nous vous proposons ainsi de découvrir tout ce qu’il faut savoir avant un départ à la retraite.

Avez-vous un régime complémentaire spécial de retraite ?

En France, le système de retraite est fondé sur un principe de répartition et de solidarité intergénérationnelle. Les cotisations versées par tous les salariés et leurs employeurs permettent de verser des pensions de vieillesse aux anciens salariés. Le système se compose essentiellement de trois régimes de capitalisation. Nous avons notamment deux régimes de retraite obligatoires (régime de base et complémentaire) et un régime supplémentaire qui est facultatif.

Que faut-il savoir sur les trois régimes de retraite ?

Le régime de base obligatoire constitue le socle du plan de pension de retraite. Il concerne tous les employés sans exception. Quel que soit votre statut (secteur privé, public ou profession libérale), vous devez cotiser pour ce régime de base. Vos cotisations contribueront à financer les pensions de retraite des personnes qui ne sont plus en fonction. En cotisant, vous aurez aussi droit à une future rente de retraite.

La pension de base est couverte par la sécurité sociale. Différents acteurs gèrent ce dispositif de base. C’est la Caisse Nationale des Barreaux Français (CNBF) qui gère par exemple le régime de base pour les avocats. En ce qui concerne le régime complémentaire obligatoire, ces cotisations permettent d’obtenir des points qui servent à alimenter votre compte retraite. Les quotes-parts de la retraite complémentaire sont essentiellement constituées d’une part salariale et d’une part patronale.

Elles sont versées à l’un des organismes comme l’AGIRC-ARRCO. Quoi qu’il en soit, notez que ces deux régimes de retraite obligatoires n’offrent pas une pension suffisante pour une retraite convenable. La retraite supplémentaire vient alors en complément pour vous garantir une pension consistante. Il s’agit d’un régime complémentaire spécial de retraite qui est facultatif. Sa cotisation s’effectue le plus souvent auprès des sociétés d’assurance et de prévoyance. Vous devez idéalement avoir ce régime complémentaire, si vous voulez avoir une retraite bien couverte.

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À combien s’élèvent les pensions de retraite ?

Pour les deux régimes obligatoires, la pension que vous percevez dépend en général de la profession que vous exercez. Lorsque nous prenons le cas des avocats par exemple, la pension de base de la CNBF est un montant forfaitaire qui est diminué ou augmenté en fonction du nombre d’années de cotisation. Pour l’année 2022, le montant est de 17 255 €, pour une carrière complète d’avocat.

En ce qui concerne le régime complémentaire, la pension de CNBF est calculée sur la base des points acquis par l’avocat au cours de sa carrière. En 2022, la valeur d’un point est évaluée à 0,952 7 €. Si vous exercez ce métier, renseignez-vous sur les retraites complémentaires pour avocat et sur les solutions pour améliorer votre pension de retraite. La législation concernant les régimes de retraite étant en constante évolution, les données changent souvent.

Que rapporte un régime complémentaire spécial ?

Comme nous l’avons évoqué, le régime supplémentaire de retraite vous permet d’obtenir une rente plus importante. Il s’agit d’une rente viagère que vous percevez, en plus des pensions de retraite. Le montant perçu est proportionnel à la cotisation versée. Cependant, notez que les rentes viagères sont en général imposées via l’impôt sur le revenu. Il y a donc un abattement de 10 % qui s’applique sur le montant que vous obtenez de ce régime complémentaire spécial. Il en est de même pour les pensions de retraite.

Que faut-il savoir sur les trimestres que vous devez valider ?

Pour tous les salariés, la retraite est déterminée en fonction de la durée d’assurance retraite. Cette période comprend l’ensemble des trimestres acquis et validés en tant qu’employé. Ces trimestres validés sont répertoriés en trois catégories, à savoir :

  • les trimestres cotisés,
  • les trimestres assimilés,
  • les trimestres de majoration d’assurance.

Les trimestres cotisés représentent les trimestres obtenus grâce à l’exercice d’activités professionnelles. Il y a un montant de salaire minimum que vous devez idéalement atteindre avant de valider un trimestre cotisé. Ce montant dépend principalement de l’année au cours de laquelle vous avez été salarié. En 2022, par exemple, vous devez au minimum percevoir un revenu annuel brut de 1 585,50 euros pour valider un trimestre. Cette somme représente 150 fois le SMIC horaire brut qui est de 10,57 euros. Toutefois, pour la validation d’un trimestre cotisé, la durée du travail n’est pas prise en compte.

Les trimestres dits assimilés sont des trimestres acquis pendant les périodes d’interruption de carrière. Ces périodes sont assimilées au chômage, à l’invalidité, à la maternité, etc. Elles ne permettent pas de verser des cotisations retraite. Elles sont tout de même considérées comme des périodes d’assurance. Les modalités de validation d’un trimestre assimilé varient selon la nature de la période de non-exercice. Vous pouvez essayer d’en savoir davantage sur le calcul des trimestres de la retraite, pour comprendre la validation d’un trimestre assimilé.

Les trimestres de majoration d’assurance constituent un supplément appliqué, selon certaines situations. En effet, vous pouvez bénéficier de trimestres supplémentaires pour compenser certaines situations susceptibles de porter préjudice à votre acquisition de droits à la retraite. Ces majorations trimestrielles compensent donc les conditions défavorables d’acquisition des droits. Ces conditions concernent en général un congé parental, une prise en charge d’un adulte handicapé, l’éducation d’un enfant handicapé. Les modalités de validation diffèrent selon la nature de la situation, donnant droit à la majoration de trimestres pour la retraite.

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Qu’en est-il de votre mutuelle santé ?

La loi ANI a instauré une mutuelle d’entreprise obligatoire depuis le 1er janvier 2016 dont les salariés du secteur privé bénéficient. Les employeurs paient environ 50 % des cotisations de cette mutuelle. À son départ à la retraite, l’employé peut continuer de bénéficier de cette mutuelle santé grâce à la loi Évin. Le processus par lequel cette législation permet de toujours profiter de cette couverture santé s’appelle la portabilité.

Si vous aviez une mutuelle prise en charge par votre entreprise, il est ainsi possible de la maintenir par ce procédé. Néanmoins, notez que le maintien de la couverture santé par une mutuelle concerne uniquement l’adhérent principal, c’est-à-dire vous, en tant qu’ancien salarié. L’assureur n’est donc pas tenu de maintenir les garanties santé pour vos ayants droit. Par ailleurs, l’employeur n’est pas obligé de continuer à participer au financement de la mutuelle de son employé à la retraite.

Vous devez alors assumer entièrement le paiement des cotisations mensuelles de la complémentaire santé. Il est important de savoir que le montant des primes est encadré durant un laps de temps. Il y a en effet une augmentation de la cotisation, qui est échelonnée sur une durée de 3 ans. Au cours de la première année de retraite, les tarifs que vous payez pour les primes sont identiques à ceux appliqués à un salarié actif.

À partir de la deuxième année, le montant des cotisations est majoré de 25 %. Lors de la troisième année, elles augmentent de plus de 50 %. Après le délai de 3 ans, les tarifs de la complémentaire seront fixés librement. L’assureur n’aura donc plus de plafond à respecter. Choisir de conserver votre mutuelle d’entreprise pour continuer à bénéficier de la couverture santé retraite peut être intéressant. Cela vous permet de maintenir les garanties du contrat d’entreprise qui sont souvent très avantageuses. Cependant, vous devez bien considérer vos besoins et les tarifs avant de prendre votre décision.

Les formalités auprès de votre employeur avant de partir à la retraite

Un départ à la retraite peut être notifié par l’employeur. Dans ce cas, c’est ce dernier qui adresse un courrier à son employé pour le lui faire savoir. Si vous décidez toutefois de partir volontairement à la retraite après un certain temps de travail, vous devez en aviser votre employeur. Votre convention collective ou votre contrat de travail peut déterminer les conditions que votre employeur doit prendre en compte. Quoi qu’il en soit, il est préférable de notifier votre départ par courrier recommandé avec accusé de réception. Des délais de préavis doivent également être respectés (en fonction de l’ancienneté).

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