Les maladies respiratoires chez le senior

Le système respiratoire des seniors est fragile et plus exposé aux maladies chroniques que celui de la plupart des gens. Avec l’avancée de l’âge, la fonction pulmonaire se dégrade progressivement. À cela s’ajoutent souvent les effets néfastes d’une exposition prolongée à des facteurs de risque comme le tabagisme et l’alcoolisme.

Les faits sont alarmants, car de nombreux seniors souffrent de maladies respiratoires entraînant des désagréments comme la limitation des capacités motrices. Ces affections ont aussi un impact majeur sur l’autonomie et la qualité de vie du senior. Heureusement, il est possible d’agir à tous les niveaux pour améliorer la santé respiratoire des aînés. Tour d’horizon sur les maladies respiratoires fréquentes chez les seniors.

L’asthme

Présentation et diagnostic de la maladie

Parfois négligé, l’asthme est une maladie inflammatoire chronique des bronches qui touche de plus en plus de personnes âgées. Elle se caractérise par une hyperréactivité bronchique, c’est-à-dire que les bronches sont sensibles à différents stimuli qui vont provoquer leur rétrécissement. Aussi faut-il préciser que cette maladie se décline en plusieurs variations et la plus dangereuse qui est l’asthme sévère, est mortelle.

Pour diagnostiquer cette pathologie, il faut de la délicatesse, car ses symptômes qui sont la toux, l’essoufflement et les sifflements peuvent être confondus avec d’autres maladies fréquentes à cet âge. Le médecin va d’abord examiner le patient et l’interroger sur ses antécédents. Puis, il peut prescrire des examens comme la spirométrie pour mesurer le volume d’air expiré par les poumons.

Les symptômes et les traitements de l’asthme chez le senior

Les principaux symptômes de l’asthme sont la toux quinteuse, les sifflements en respirant, l’essoufflement et surtout la sensation d’oppression thoracique. Ce sont des symptômes intermittents qui varient en intensité. Chez les seniors, l’asthme peut se manifester différemment avec une toux chronique, de la fatigue ou un essoufflement à l’effort.

Il est important de bien identifier ces symptômes pour mettre en place un bon traitement qui s’appuie sur deux types de médicaments. Il s’agit des corticoïdes et des bronchodilatateurs. Les premiers ont pour but de réduire l’inflammation des bronches et les seconds ont pour rôle de provoquer leur relâchement.

La prise régulière des corticoïdes et des bronchodilatateurs permet de contrôler la maladie et d’éviter toute crise. Il est donc essentiel que le senior respecte bien la prescription médicale de son médecin traitant.

La maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC)

Les scientifiques et les institutions de santé n’ont toujours pas accordé leurs violons sur une appellation unique. Sachez toutefois que l’appellation BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) est aussi utilisée pour désigner les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC). Il en existe plusieurs, mais les plus fréquentes chez les personnes âgées sont la bronchite chronique et l’emphysème.

Bronchite chronique

La bronchite chronique est une inflammation longue durée des bronches, souvent causée par le tabagisme. Elle touche fréquemment les personnes de plus de 40 ans. Au fil du temps, les bronches s’épaississent et sécrètent du mucus, ce qui gêne la respiration. Concernant le diagnostic, il repose sur l’auscultation pulmonaire, qui met en évidence des sifflements à l’expiration.

Le médecin interroge également le patient sur ses habitudes tabagiques. Une spirométrie est aussi utile en cas de bronchite chronique, car elle permet de confirmer le diagnostic en mesurant une diminution des débits expiratoires. Par moments, une radiographie thoracique est utile pour évaluer l’atteinte des poumons.

Les principaux signes qui doivent déclencher la sonnette d’alarme chez le senior sont les toux grasses persistantes le matin avec du mucus, un essoufflement à l’effort et parfois des sifflements en respirant. La bronchite chronique peut aussi entraîner une fatigue chronique.

Le traitement de cette maladie repose avant tout sur l’arrêt du tabac, associé à des bronchodilatateurs et des mucolytiques. En cas d’infection, des antibiotiques sont nécessaires. Une réhabilitation respiratoire aide aussi à réduire les symptômes, notamment la kinésithérapie respiratoire et la pratique d’une activité physique adaptée.

Emphysème

Cette maladie fréquente chez les personnes du troisième âge correspond à une distension permanente des alvéoles pulmonaires. Chose qui réduit la surface d’échange entre l’air et le sang, et gêne l’oxygénation. Cette maladie survient le plus souvent chez les personnes âgées ayant un passé de fumeur. Pour confirmer qu’il s’agit bien d’un emphysème, une radiographie thoracique est faite pour repérer les zones touchées.

L’examen clinique révèle souvent un thorax en tonneau. Au niveau des symptômes, rien n’est assez différent, car comme mentionné plus haut, les maladies respiratoires ont quasiment les mêmes signes. Mais l’emphysème peut entraîner chez les seniors de graves insuffisances respiratoires et cardiaques.

En plus de l’oxygénothérapie, la réhabilitation respiratoire et la prise de bronchodilatateurs sont prescrites pour traiter cette maladie. Une intervention chirurgicale (réduction du volume pulmonaire) peut être envisagée dans certains cas sévères.

L’impact de ces maladies sur la qualité de vie du senior

Les maladies respiratoires chroniques comme l’asthme, la bronchite chronique ou l’emphysème ont des répercussions importantes sur la qualité de vie des seniors. En effet, ces pathologies entraînent à long terme une diminution des capacités respiratoires, ce qui se traduit par un essoufflement, même pour des efforts minimes comme monter des escaliers ou faire ses courses.

Les seniors touchés voient donc leurs activités quotidiennes fortement limitées. Ils sont rapidement fatigués et ont tendance à réduire leurs déplacements et leurs loisirs. Ces pathologies respiratoires provoquent également des symptômes désagréables au quotidien comme une toux chronique ou des difficultés à respirer qui perturbent le sommeil. De plus, les infections respiratoires à répétition sont fréquentes chez ces patients.

Tous ces éléments concourent malheureusement à limiter l’autonomie du senior et à le désociabiliser. L’isolement et la perte d’estime de soi sont des conséquences psychologiques fréquentes. Il est donc essentiel de mettre en place des traitements adaptés pour stabiliser la maladie respiratoire et adopter un mode de vie sain. Tout ceci permettra de préserver au maximum l’autonomie et la qualité de vie du senior.

Cela passe par des éléments comme l’activité physique régulière, la vie dans un environnement sain ou encore la présence de lien social. Le soutien psychologique fait aussi partie intégrante de la prise en charge des seniors étant dans cette situation.

Comment prévenir les maladies respiratoires chez le senior ?

L’apparition de maladies respiratoires chez les seniors peut être prévenue par diverses mesures. La plus importante est l’arrêt de la consommation du tabac, responsable de nombreuses pathologies pulmonaires chroniques.

Qu’il soit passif ou actif, le tabagisme est dangereux sur le court, le moyen et le long terme et plusieurs études le démontrent. Dans la même veine, il est conseillé d’éviter l’exposition à la pollution de l’air intérieur et extérieur est aussi primordial.

D’autre part, avoir une activité physique adaptée renforce la fonction respiratoire. Les seniors doivent bien gérer leurs maladies respiratoires existantes en suivant scrupuleusement leur traitement et en consultant un médecin en cas d’aggravation des symptômes.

La vaccination antigrippale chaque année permet aussi d’éviter les infections à complications pulmonaires. La prévention de ces maladies passe par ailleurs par une alimentation équilibrée, puisque cela aide à stimuler les défenses immunitaires. Il est en plus recommandé de limiter l’exposition aux environnements irritants pour les voies aériennes. 

Notez, in fine, que les maladies respiratoires requièrent donc une attention particulière chez les seniors, avec un dépistage précoce, un traitement adapté et un suivi médical rigoureux.

Grâce à ces mesures et à l’adoption de règles hygiéno-diététiques adéquates, il est possible de stabiliser ces affections et d’éviter une dégradation rapide de l’état de santé respiratoire. Le soutien de l’entourage est aussi primordial pour lutter contre l’isolement psychologique fréquent chez ces seniors.