La maladie de Parkinson : comment vivre avec ?

par | 2 Fév, 2023 | Santé | 0 commentaires

Ces dernières années, on constate une croissance galopante du taux de personnes atteintes de handicaps. Plusieurs facteurs expliquent ce constat : le stress, l’âge avancé, l’hygiène de vie, les antécédents médicaux et le facteur héréditaire. Parmi tous les troubles médicaux, l’un des plus récurrents est la maladie de Parkinson.

Cette maladie est en effet le second trouble psychique le plus fréquent dans le monde derrière la maladie d’Alzheimer. En France, elle est de plus en plus présente avec environ 25000 cas diagnostiqués par an. Toutefois, les personnes atteintes peuvent, elles aussi, vivre une vie épanouie grâce à des traitements minutieusement élaborés par les professionnels de la santé.

Dans cette article, nous verrons ensemble les manifestations de cette pathologie et les solutions pour mieux vivre avec la maladie de Parkinson.

La maladie de Parkinson : qu’est-ce que c’est ?

La maladie de Parkinson est une maladie d’ordre psychique. C’est une pathologie caractérisée par un dysfonctionnement, voire un arrêt progressif d’un certain type de neurones dans le cerveau. En effet, la maladie affecte plus particulièrement les neurones appelés neurones à dopamine. La destruction de ces cellules nerveuses provoque une carence extrême en dopamine, une hormone indispensable au bien-être du corps. La dopamine étant chargée du bon fonctionnement de certains organes vitaux et de la coordination des mouvements du corps. Son absence impacte directement, et de façon très désagréable, l’aspect physique de l’individu atteint, et provoque une perte d’autonomie dans les cas les plus graves.

Les causes de la maladie de Parkinson

Après de nombreuses recherches menées sur les causes de la maladie de Parkinson, les réponses obtenues demeurent insatisfaisantes. Malheureusement, les facteurs immédiats de la maladie de Parkinson sont, à ce jour, très peu connus. Cependant, malgré l’insuffisance d’informations au sujet des causes de ce trouble, certaines hypothèses expliquent néanmoins cette anomalie.

En effet, plusieurs études scientifiques ont démontré que l’un des principaux facteurs de ce trouble psychique est le facteur génétique ou héréditaire. Environ 20% des cas diagnostiqués sont liés à des causes génétiques. Cela signifie que certaines personnes détiennent des prédispositions naturelles à cette maladie. Elles ont donc une probabilité plus élevée de la développer avec le temps.

Cela dit, les personnes ayant des proches atteints de cette maladie ont probablement plus de risques d’en être victime également. Il est important de mentionner que cette maladie touche deux fois plus les hommes que les femmes. On peut l’expliquer de part les différences biologiques entre les deux sexes.

Les symptômes de la maladie

L’évolution lente de cette pathologie apparaît en effet comme un piège pour l’individu. Il est possible d’être atteint de la maladie sans en observer les symptômes, et cela pendant plusieurs années. La maladie étant caractérisée par la réduction progressive de la production de dopamine, le cerveau redouble d’efforts afin de compenser le manque dans un premier temps, jusqu’à l’épuisement de ses dernières ressources.

Les premiers effets, difficilement remarquables, peuvent paraître anodins jusqu’à ce que les phases de développement s’accentuent et s’accélèrent. Les principaux symptômes de la maladie font surface lorsque l’individu perd environ 60% de ses neurones à dopamine. Cette maladie, prenant sa source dans le cerveau, modifie de façon considérable le physique de la personne atteinte. Découvrons ensemble les symptômes de ce trouble psychique.

L’akinésie

Cette anomalie est l’un des signes les plus apparents chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Il est même le symptôme le plus répandu.

L’akinésie se caractérise en effet par une grande lenteur et une difficulté à exécuter certains mouvements musculaires. Ce mal se manifeste généralement au niveau de l’initiation de mouvements complexes, nécessitant une certaine coordination des membres, notamment l’écriture et la marche. L’individu ayant ce mal ressent constamment de la fatigue et une lourdeur des membres du corps lors du processus d’exécution du mouvement. L’akinésie implique également une modification de la démarche et des troubles de la parole.

L’hypertonie

L’hypertonie est également l’une des caractéristiques typiques de la maladie de Parkinson. Elle est provoquée par un dysfonctionnement du système nerveux, donnant lieu à un excès de tonus musculaire. Cette anomalie se caractérise par une contraction anormale et permanente des muscles et des articulations. Souvent associées à l’akinésie, les manifestations de cette anomalie sont souvent très douloureuses.

Tous les membres du corps peuvent être affectés. Toutefois, l’hypertonie est beaucoup plus présente au niveau de la colonne vertébrale. Cela confère généralement aux personnes atteintes une posture légèrement courbée vers l’avant. On peut constater dans certains cas, une rigidité au niveau du cou, impactant négativement sur la position de la tête. Ce cas particulier agit à son tour sur l’expression faciale de l’individu, favorisant une réduction ou une absence totale du battement des paupières. La personne atteinte se retrouve ainsi dans une posture inconfortable, privée de toute capacité à bouger le membre touché.

Les tremblements de repos

Tout comme son nom l’indique, ce membre de la triade Parkinsonienne se manifeste très souvent lorsque l’individu est au repos. En effet, ce tremblement caractéristique de la maladie de Parkinson intervient lorsque les muscles de la personne atteinte sont complètement relâchés. Le sommeil, par exemple, est l’un des éléments déclencheurs de cette anomalie. Lorsque l’individu est en activité, le tremblement est encore perceptible, mais moins accentué dans ce cas.

Les manifestations étant différentes d’un individu à un autre, les tremblements peuvent totalement disparaître lors d’une activité, notamment en marchant ou en mangeant. Cette anomalie affecte généralement les membres supérieurs, en l’occurrence les poignets.

Autres symptômes de la maladie de Parkinson

En dehors des 3 principales anomalies liées à la maladie de Parkinson, il existe une multitude de symptômes supplémentaires en fonction du stade de la maladie.

Sur le plan psychologique, les personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont souvent anxieuses et dépressives. Cela a également un lien avec la perte d’appétit et la difficulté à avaler. Les incontinences salivaires et urinaires s’ajoutent également à la liste en fonction de la gravité du cas. Avec l’évolution, la maladie peut engendrer de sérieuses pertes de mémoire et autres troubles mentaux.

Au niveau cutané, on remarque aussi dans certains cas des anomalies. Les parkinsoniens présentent, à certains stades de la maladie, des imperfections au niveau de la peau telles que des pellicules ou une peau grasse au visage.

Traitement de la maladie de Parkinson

Les traitements médicamenteux

Au vu de l’impact de cette maladie sur la vie des personnes atteintes, il est plus que nécessaire de remédier à ce phénomène en suivant les traitements mis au point par les experts de la santé. Sachant que l’absence de dopamine est la caractéristique première de la maladie de Parkinson, l’une des solutions pour aider les sujets atteints est de leur permettre de s’en procurer. Pour ce faire, il est nécessaire d’opter pour des traitements médicamenteux. En effet, les médicaments élaborés pour les malades contiennent la dose suffisante de nutriments et d’autres éléments chimiques ayant pour rôle de combler le déficit en dopamine.

Certains traitements consistent à administrer aux malades des substances pouvant se transformer en dopamine dans le cerveau. D’autres, cependant, consistent à faire consommer aux sujets des produits pouvant imiter les effets de la dopamine dans l’organisme, ou encore maintenir la quantité restante dans le corps du sujet.

Il est important de savoir que les traitements prescrits par les professionnels de la santé ne permettent pas de guérir de la maladie ou d’empêcher son évolution. Ces médicaments permettent en effet de ralentir le développement de la maladie en réduisant les symptômes, ainsi que leur intensité. Le type de traitement ainsi que le dosage des produits dépendent entièrement des phases d’évolution de la pathologie.

La kinésithérapie

La kinésithérapie représente un moyen très efficace de lutter contre la pathologie. L’impact négatif du manque de dopamine sur le corps du malade peut être ralenti grâce à des programmes de rééducation. En faisant régulièrement de l’exercice physique, les sujets souffrant de la maladie de Parkinson peuvent améliorer leurs conditions de vie. En répétant les mêmes exercices, ceux-ci permettront à leur cerveau d’enregistrer l’information et d’adopter le mouvement comme un réflexe naturel.

Il est scientifiquement prouvé que la pratique d’une activité physique favorise une production abondante de dopamine dans l’organisme. De ce fait, on peut alors affirmer que l’exercice physique est indispensable, et même vital pour la personne atteinte de la maladie de Parkinson.

Pour mieux observer les résultats de la kinésithérapie, il est nécessaire que vos exercices soient correctement faits. Par ailleurs, il est important que les exercices ne vous semblent pas trop difficiles ou trop faciles. Pour cela, vous devrez vous faire assister par un kinésithérapeute qui vous proposera un programme adapté à votre condition.

Le traitement chirurgical

Lorsque la maladie atteint un stade très développé, les autres types de traitements cités ci-dessus peuvent se montrer inefficaces. C’est donc à ce stade que le traitement chirurgical s’impose. Une opération du cerveau permet de pouvoir traiter certains symptômes sans toutefois apporter une guérison totale.

Le traitement chirurgical de la maladie de Parkinson consiste à stimuler des régions spécifiques du cerveau en y implantant des électrodes qui y demeureront de façon permanente. Ces électrodes aident l’individu à réduire les mouvements involontaires, ainsi que les tremblements en libérant de légères décharges électriques dans le cerveau.

Ce progrès scientifique demeure un véritable soulagement pour tous. Cependant, toutes les personnes souffrant de ce trouble ne sont pas forcément éligibles au traitement chirurgical, car il requiert certains critères très stricts. Par exemple, les personnes souhaitant se faire opérer du cerveau doivent être âgées de moins de 70 ans et être atteintes de la maladie depuis plus de 5 ans.

En définitive, hormis le fait que la maladie de Parkinson soit un poids difficile à porter, il est important de garder à l’esprit qu’elle n’est pas une fatalité. Aujourd’hui, grâce aux nombreuses solutions médicales existantes, il est possible de profiter pleinement de la vie. Les traitements disponibles permettent en effet de réduire au maximum les dégâts causés par la maladie. Les professionnels de la santé, quant à eux, ne se lassent pas d’effectuer des recherches afin d’atteindre la solution ultime pour une guérison totale.

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