Comment détecter un AVC ?

par | 21 Avr, 2023 | Santé | 0 commentaires

En France, plus de 130 000 personnes sont victimes d’accident vasculaire cérébral chaque année. Cette pathologie qui peut survenir à tout moment concerne tout le monde. Dès l’apparition des signes avant-coureurs, il est donc primordial d’agir dans l’urgence afin d’éviter la mort et de limiter la gravité des lésions. Comment reconnaît-on les signes de l’AVC ? Comment intervenir dans un cas d’accident vasculaire cérébral ? Voici autant de préoccupations auxquelles cet article tentera de trouver des réponses.

Qu’est-ce que l’accident vasculaire cérébral ?

Un accident vasculaire cérébral (AVC) est une pathologie causée par une baisse de l’apport en sang dans le cœur ou dans le cerveau. C’est un problème de santé qui survient de manière soudaine et violente. La présence d’un caillot dans une artère ou l’hémorragie par lésions des parois du vaisseau peut être à la base de la diminution de la circulation du sang.

Quels sont les différents types d’AVC ?

Les recherches ont détecté plusieurs types d’accidents vasculaires cérébraux. Chacun étant caractérisé en fonction de la cause. Ainsi, nous avons :

  • L’AVC ischémique : pour ce type d’AVC, l’artère est obstruée par une riche plaque en Cholestérol, on parle de thrombose cérébrale. Il s’agit d’une embolie cérébrale lorsqu’une artère est obstruée par un caillot de sang.
  • L’AVC hémorragique : représentant 15 % des cas, ce type d’AVC est caractérisé dans la plupart des cas par une rupture d’anévrisme. Les crises d’hypertension, les tumeurs et divers troubles de la coagulation, sont susceptibles, eux aussi, de provoquer des hémorragies cérébrales.
  • L’accident ischémique transitoire : en cas d’artère cérébrale bouchée, il peut arriver qu’elle se reconstitue d’elle-même. Il s’agit dans ce cas d’un AIT (accident ischémique transitoire). Il a des symptômes identiques à ceux de l’AVC. Néanmoins, ceux-ci sont de courte durée. Il faut compter de petites secondes à quelques minutes avant un retour à la stabilité. L’AIT peut arriver de manière subtile et faire penser à un simple malaise. Et pourtant, c’est un signe sous-jacent d’un AVC qui risque d’être plus grave.

Accident vasculaire cérébral : quels sont les symptômes ?

Que vous soyez un homme ou une femme, la manifestation de l’AVC est identique dans les deux cas. L’apparition des symptômes peut se faire de manière soudaine ou ils peuvent survenir et disparaître pendant plusieurs jours. Ainsi, dès l’apparition d’un ou plusieurs des symptômes ci-dessous, il est primordial d’appeler le plus rapidement possible les secours. Les signes qui doivent vous alerter sont :

  • déformation de la bouche ;
  • faiblesse d’une seule partie de votre corps, le bras ou la jambe ;
  • engourdissement brusque ou fourmillement au niveau de la face, dans les bras ou dans les jambes ;
  • difficultés pour le malade à parler ou à saisir ce que les autres disent ;
  • trouble ou perte de la vision ;
  • étourdissement entraînant une perte d’équilibre.

Quelles réactions face à un proche qui fait un AVC ?

L’accident vasculaire cérébral survient le plus souvent soudainement. Face aux premiers symptômes, il faut donc adopter très vite un certain nombre de précautions pour éviter le pire à la victime.

Agir dans l’urgence

Une intervention rapide après un AVC accroît les chances de survie et une récupération des fonctions de la victime. Après la survenue des premiers signes, il faut noter que la prise en charge d’un accident vasculaire cérébral doit se faire dans les 3 heures qui suivent. Cette prise en charge d’urgence a pour but de limiter les dommages du point de vue du fonctionnement de la zone touchée et une réduction du handicap.

Ainsi, lorsque les premiers signes mentionnés plus haut interviennent, vous ne devez avoir qu’un seul réflexe, appeler urgemment le service des urgences. Il faut alors dans cette situation taper le numéro du SAMU, le 15 ou 112. Dans ce type de pathologie, les minutes et les secondes comptent. En effet, lorsque les choses sont retardées, ce sont des millions de cellules qui meurent dans le cerveau. Les conséquences peuvent être graves et irréversibles. Il faut rappeler qu’en cas d’un accident ischémique, au-delà de 4 h 30, il n’est plus possible d’appliquer le traitement.

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Pratiquer des gestes utiles en attendant les secours

Avant l’arrivée des secours, il est important d’avoir un ensemble de réflexes pour sauver le sujet. Il vous faudra ainsi :

  • étendre le malade en lui posant un oreiller sous la tête ;
  • retenir l’heure de l’apparition des premiers signes de l’AVC. Ce détail sera pris en compte dans le cadre des prochains traitements ;
  • dans cet état, le malade ne doit pas manger ni boire ;
  • réunir les ordonnances et les derniers examens de sang du malade ;
  • ne pas administrer un médicament oral ou en injection même si c’est un traitement habituel

Quel diagnostic pour l’Accident vasculaire cérébral ?

En milieu hospitalier, précisément aux urgences, c’est le médecin neurologue, spécialiste du cerveau qui s’occupe dans un premier temps de la victime de l’AVC. Il fait la prescription de plusieurs examens pour définir la cause de l’attaque cérébrale et localiser la zone touchée. Parmi ces examens prescrits, vous avez :

  • le scanner : c’est une sorte de radiographie du cerveau. Cet examen consiste à confirmer s’il s’agit d’un AVC. Il fait par ailleurs des précisions sur le type d’AVC dont vous êtes atteint.
  • l’IRM (imagerie par résonance magnétique) : grâce à l’utilisation d’un système de champ magnétique, les images sont données dans tous les plans de l’espace sous forme de coupes. Ainsi, les tissus anormaux sont différenciés. Cet examen permet aussi la détection de petites lésions et d’affiner le diagnostic.
  • les examens complémentaires

En plus des examens cités plus haut, d’autres examens complémentaires peuvent être prescrits par le médecin neurologue. Il s’agit de l’échographie cardiaque, de l’écho-doppler, le holder ou R-test et l’examen neuropsychologique.

Comment se fait la prise en charge d’une victime de l’AVC ?

Lorsque les premiers examens ont confirmé que vous êtes victime d’un AVC et déterminé le type de la maladie dont vous êtes atteint, vous passez à l’étape de la prise en charge. Ainsi, le médecin met en place dans un premier temps un protocole de surveillance des fonctions vitales, tension artérielle, oxygène, température corporelle et celle de la fonction neurologique, langage, force, sensibilité. Ensuite, le médecin administre des soins qui conviennent à la situation, et ce, selon l’origine et les causes de l’AVC. Avec l’arrivée récente des traitements comme la thrombolyse et la thrombectomie, on assiste à une amélioration considérable de la prise en charge des patients.

La trombolyse

C’est un traitement réalisé dans une unité neurovasculaire ou en coordination avec elle. La thrombolyse consiste à dissoudre le caillot qui obstrue l’un de vos vaisseaux par l’injection d’un médicament dans une veine ou une artère. S’il n’y a pas de contre-indications, ce traitement doit être réalisé dans un délai de 4 H 30 après l’accident vasculaire cérébral. Grâce à ce traitement, la circulation sanguine et l’apport en oxygène au niveau du cerveau sont rétablis. Cela permet de limiter la lésion cérébrale et ses séquelles.

La thrombectomie mécanique dans le traitement de l’AVC

Ce traitement consiste à extraire le caillot qui bouche une artère à l’intérieur du cerveau. Le retrait de ce caillot est réalisé grâce à un dispositif mécanique qui est introduit par voie endovasculaire sous contrôle radioscopique. La thrombectomie doit intervenir dans un délai de 6 heures après l’accident vasculaire cérébral.

Les traitements médicamenteux

Selon les cas d’AVC, des médicaments tels que les anti-agrégants plaquettaires sont administrés au patient. Les antiagrégants plaquettaires empêchent les plaquettes de sang de se former. Ces médicaments peuvent être de l’aspirine prescrite à des doses précises ou encore d’autres médicaments comme le clopidogrel ou le ticlopidine.

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Accident vasculaire cérébral : les potentielles séquelles

Les séquelles de l’AVC diffèrent d’un patient à l’autre. Les facteurs tels que le type d’AVC et la zone du cerveau où il s’est produit peuvent être déterminants dans la gravité de la maladie. Bien que la séquelle la plus connue après un accident vasculaire cérébral soit l’hémiplégie ou la paralysie d’un côté du corps, il existe plusieurs autres qui ne sont pas à négliger. Ainsi, la victime d’un AVC peut être confrontée à des difficultés pour parler, à des troubles sensitifs, à la négligence d’un côté de l’espace environnant.

Accident vasculaire cérébral et conduite automobile

Les risques d’accident vasculaire cérébral sont une réalité, et peut conduire à une perte de l’autonomie. Il est donc évident que lorsque l’ont fait cas de conduite automobile, le sujet devient très délicat. En effet, comme d’autres problèmes médicaux, l’accident vasculaire cérébral exige une disposition particulière en ce qui concerne la conduite. Il peut être nécessaire de prendre les dispositions suivantes :

  • utiliser un véhicule spécialement aménagé ;
  • détenir un permis doté d’une durée de validité limitée ;
  • passer un contrôle médical avant.

En ce qui concerne le contrôle médical, il est prévu par la législation française. Son but est de s’assurer que l’état de santé du conducteur est incompatible avec le maintien du droit de conduire. Ce contrôle peut intervenir après un accident vasculaire cérébral. Il se déroule au sein d’un établissement agréé par la préfecture.

En dehors de ces dispositions, pour une personne qui a déjà été victime d’un accident vasculaire cérébral, il est recommandé de se faire accompagner si vous devez parcourir de longues distances. Aussi, vous devez privilégier des véhicules aux vitres transparentes.

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