Cancer du rectum chez le sénior

Les personnes âgées sont aujourd’hui exposées à un grand nombre de maladies. En raison de leur âge avancé, leur système immunitaire n’est plus apte à fournir la même protection. Cela fait d’eux la cible d’une diversité de problèmes, dont notamment des dysfonctionnements au niveau du tube digestif.

Parmi ces dysfonctionnements, le cancer du rectum est de plus en plus présent chez les personnes de plus de 50 ans. Après le cancer de la prostate et celui des poumons, le cancer du rectum est le 3e type de cancer auquel les hommes sont le plus exposés. En France, cette maladie fait encore des milliers de victimes, avec environ 15000 cas répertoriés par an.

Dans cet article, nous verrons ensemble comment se manifeste ce cancer, ainsi que les différentes façons de le traiter.

Qu’est-ce que le cancer du rectum ?

Le rectum est la partie inférieure du tube digestif, et mesure entre 15 et 18 cm de longueur. Il s’agit de l’organe chargé de conserver les selles avant qu’elles ne soient évacuées par l’anus. La partie interne de cet organe est recouverte d’une couche appelée muqueuse et est composée de plusieurs cellules.

Le cancer du rectum, aussi connu sous le nom de cancer colorectal, est une maladie qui touche les cellules recouvrant l’intérieur du rectum. La maladie se développe à partir de la croissance anormale d’une cellule, donnant naissance à une tumeur maligne.

Les causes du cancer du rectum

Les causes immédiates de ce cancer restent encore peu connues des professionnels de la santé. Cependant, grâce à des études, il en ressort que certaines catégories de personnes sont plus à risque. Les personnes ayant des antécédents familiaux sont hautement exposées à cette pathologie. En effet, au plan génétique, certaines personnes présentent un risque plus élevé de contracter ce cancer.

Aussi, on constate un risque élevé chez les personnes ayant des antécédents médicaux, en l’occurrence des maladies liées au tube digestif. Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin telles que la rectocolite hémorragique et la maladie de Crohn sont des facteurs majeurs du cancer du rectum. Les personnes atteintes du VIH présentent aussi un risque très élevé de contracter le cancer du rectum. L’âge représente aussi un facteur principal, car la majeure partie des sujets diagnostiqués sont des personnes âgées de plus de 50 ans.

D’autres hypothèses stipulent que certaines habitudes alimentaires augmentent le risque d’être atteint de ce cancer. Ces habitudes à risques sont, entre autres, la consommation excessive de viande rouge, une alimentation trop riche en graisse animale, la consommation d’alcool et le tabagisme. D’autres facteurs physiques, notamment le surpoids et le manque d’activité physique, peuvent également rendre une personne vulnérable à la maladie.

Les symptômes du cancer du rectum

Ce cancer se développe généralement discrètement, et peut demeurer longtemps dans l’organisme sans alerter le sujet. Avec le temps, il survient de nombreuses manifestations qui confirment la présence d’un cancer du rectum. Parmi les symptômes les plus fréquents, on trouve des douleurs abdominales, une présence importante de sang dans les selles et des douleurs au niveau de l’anus.

La présence d’un cancer du rectum dans l’organisme impacte de façon négative sur la morphologie du sujet atteint. La baisse d’alimentation résultant du manque d’appétit de l’individu engendre progressivement une anémie. Par conséquent, le malade subit une perte considérable de poids, et un état constant de fatigue. On peut aussi constater chez le sujet une alternance inhabituelle de diarrhée et de constipation.

Certains cas plus avancés de cancer du rectum engendrent des complications telles que l’incontinence fécale et l’occlusion intestinale. L’occlusion intestinale se manifeste par un blocage du transit intestinal qui empêche la circulation normale des aliments dans l’organisme. Cette affection suscite des nausées, des vomissements et une incapacité à évacuer les gaz.

Traitements du cancer du rectum

Malgré l’aspect complexe de ce cancer, les solutions de traitement de celui-ci ont considérablement évolué ces 5 dernières années. Il existe plusieurs types de traitements ; les plus connus sont la radiothérapie, la chirurgie et la chimiothérapie. Les traitements sont administrés selon les phases du cancer. Ceux-ci peuvent être administrés séparément ou de façon simultanée pour plus d’efficacité.

L’objectif de ces traitements est de prolonger la vie des patients en stoppant la propagation du cancer sur les autres cellules, en réduisant la tumeur et en soulageant les symptômes. Découvrons ensemble, dans les prochains paragraphes, en quoi consistent les différents types de traitement de ce cancer.

La chimiothérapie

Le traitement qu’est la chimiothérapie consiste à administrer au malade des médicaments. Ces médicaments ont pour rôle de combattre les cellules cancéreuses en vue de les faire disparaître. Ce traitement est universel, car il peut être prescrit à tous les stades de la maladie. Les médicaments prescrits ont pour rôle de bloquer la croissance et la prolifération des cellules cancéreuses.

Dans les phases plus avancées du cancer nécessitant une chirurgie, la chimiothérapie est recommandée après l’opération dans le but de prévenir une éventuelle réinfection. Les cures de chimiothérapie peuvent être administrées aux malades sous forme d’injection et par voie orale.

Les médicaments administrés par voie orale sont plus faciles d’utilisation et peuvent être pris de façon autonome par le malade. Les cures administrées par voie intraveineuse sont, quant à elles, plus délicates et nécessitent une assistance médicale. La chimiothérapie peut avoir des effets secondaires en raison des composants des médicaments utilisés. Cependant, les effets secondaires du traitement médicamenteux sont peu fréquents et interviennent en fonction des organismes de chaque patient. Des nausées, vomissements et diarrhées sont souvent constatées au niveau de certains patients.

La radiothérapie

Le développement de la technologie a énormément contribué à l’élaboration de solutions pour le traitement de ce cancer. La radiothérapie consiste en la destruction des cellules cancéreuses grâce à des ondes électromagnétiques. Le nombre de séances de radiothérapie est défini en fonction du cas du sujet. Pour de meilleurs résultats, la radiothérapie est souvent associée à un traitement médicamenteux.

Pour certaines phases du cancer, cette technologie montre des limites et doit être accompagnée d’une chirurgie. Malgré son efficacité, la radiothérapie peut entraîner des effets secondaires. Cependant, ses effets ne sont pas universels, et varient d’un sujet à un autre. Néanmoins, les effets les plus fréquents sont des rougeurs au niveau de la peau et des sensations de brûlure. On remarque souvent chez certaines personnes des envies régulières et constantes d’uriner.

Le traitement chirurgical

Vu les dégâts causés par cette pathologie, la chirurgie se présente comme étant le traitement le plus adapté. Le type de chirurgie à appliquer dépend du stade d’évolution du cancer et de sa localisation. Le traitement par chirurgie intervient quelques semaines après un premier traitement par radiothérapie. L’opération consiste à retirer la tumeur du rectum, ou dans certains cas, en l’ablation totale de l’organe.

De plus, certaines situations compliquées nécessitent la réalisation d’un anus artificiel appelé aussi stomie. Toutefois, il est important de souligner que ce traitement, bien qu’il soit très efficace, n’est pas sans conséquences. Suite à une intervention, il survient parfois des effets secondaires tels que des douleurs abdominales, des troubles digestifs et de la fatigue. Ces problèmes post-opération sont généralement bien traités et certaines précautions sont prises afin de les prévenir.