Cancer du sein après 50 ans : comment l’éviter ?

par | 20 Fév, 2024 | Santé | 0 commentaires

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes, et le plus mortel après le cancer du poumon. En France, les statistiques établissent que le cancer concerne une femme sur neuf, et plus de 50 000 nouveaux cas chaque année. Le risque de développer un cancer du sein augmente avec l’âge, et plus de la moitié des cas surviennent après 50 ans. C’est pourquoi il est essentiel de prévenir et de dépister ce cancer, afin de le traiter le plus tôt possible et d’améliorer les chances de guérison.

Dans cet article, nous vous proposons un tour détaillé sur ce mal pour vous permettre de l’éviter.

Symptômes du cancer du sein

Le cancer du sein se développe à partir des cellules de la glande mammaire. Ces dernières se multiplient de façon anormale et forment une tumeur. Cette tumeur peut rester localisée dans le sein, ou se propager aux ganglions lymphatiques ou à d’autres organes par le biais de métastases. Selon le stade d’évolution du cancer, les symptômes peuvent varier.

Au stade précoce, le cancer du sein peut ne pas provoquer de symptômes, ou se manifester par une anomalie palpable au niveau du sein ou de l’aisselle. Il peut s’agir d’une boule, d’un épaississement, d’une rétraction ou d’un changement de forme ou de taille du sein. Il peut également y avoir une modification de la peau du sein, comme un aspect fripé, un creux, une rougeur ou une inflammation. Parfois, il peut y avoir un écoulement du mamelon, de couleur claire ou sanglante.

Au stade avancé, le cancer du sein peut entraîner des symptômes plus graves, comme une douleur au niveau du sein, de l’aisselle ou de l’épaule, une perte de poids, une fatigue, une fièvre, une toux ou un essoufflement. Ces symptômes peuvent être le signe d’une extension du cancer aux ganglions lymphatiques ou à d’autres organes, comme les poumons, le foie ou les os.

Il est important de souligner que ces symptômes ne sont pas forcément liés à un cancer du sein, et qu’ils peuvent avoir d’autres causes, comme une infection, un kyste ou un fibrome. Cependant, nous recommandons de consulter un médecin pour toute anomalie au niveau du sein, afin de réaliser un diagnostic précis et de bénéficier d’un traitement adapté.

Cancer du sein : facteurs de risque chez les seniors

Le cancer du sein est une maladie multifactorielle qui résulte de l’interaction entre des facteurs génétiques, hormonaux, environnementaux et comportementaux. Certains de ces facteurs sont plus fréquents chez les seniors et augmentent le risque de développer un cancer du sein après 50 ans. Voici les principaux facteurs de risque chez les seniors :

Les antécédents familiaux

Le risque de cancer du sein est plus élevé chez les femmes qui ont des parentes proches (mère, sœur, fille) atteintes de ce cancer, a fortiori s’il s’agit d’un cancer du sein héréditaire lié à une mutation génétique. Le risque est également plus élevé chez les femmes avec des antécédents personnels de cancer du sein, de l’ovaire ou de l’endomètre.

Cancer : les effets hormonaux

Le risque de cancer du sein est influencé par les hormones féminines, notamment les œstrogènes et la progestérone, qui stimulent la croissance des cellules mammaires. On constate un risque plus élevé chez les femmes qui ont eu leurs règles tôt (avant 12 ans), qui ont eu leur ménopause tard (après 55 ans), qui n’ont pas eu d’enfants ou qui ont eu leur premier enfant après 30 ans. Le risque est également plus important chez les femmes qui ont suivi un traitement hormonal substitutif après la ménopause, particulièrement s’il est prolongé (plus de 5 ans) et s’il associe des œstrogènes et de la progestérone.

Le surpoids et l’obésité

Le risque de cancer du sein augmentent chez les femmes qui ont un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25 kg/m², surtout après la ménopause. En effet, le tissu adipeux produit des œstrogènes, qui favorisent le développement du cancer du sein. De plus, le surpoids et l’obésité sont associés à d’autres facteurs de risque, comme le diabète, l’hypertension ou le cholestérol.

Le tabagisme et l’alcool

Le risque de cancer du sein est plus présent chez les femmes qui fument ou qui consomment de l’alcool, en particulier de façon régulière et excessive. Le tabac et l’alcool sont des substances toxiques qui peuvent endommager l’ADN des cellules et favoriser leur transformation cancéreuse. De plus, le tabac et l’alcool peuvent interférer avec les hormones féminines et augmenter leur effet sur le sein.

Prévention du cancer du sein

Le cancer du sein n’est pas une fatalité, et il existe des moyens de réduire le risque de le développer, ou de le détecter à un stade précoce.

Cancer du sein : adoptez un mode de vie sain

Une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes, fibres, antioxydants et pauvre en graisses saturées, en sucres et en sel, peut contribuer à prévenir le cancer du sein. En effet, limiter le surpoids, le diabète et le cholestérol impacte grandement. Une activité physique régulière d’au moins 30 minutes par jour aide également en réduisant le taux d’œstrogènes, en renforçant le système immunitaire et en améliorant le bien-être. Enfin, évitez le tabac et l’alcool, ou limitez votre consommation à un verre par jour pour les femmes.

Surveillez vos seins

Il est important de connaître vos seins et de les surveiller régulièrement afin de détecter toute anomalie. Nous vous conseillons de pratiquer une autopalpation, qui consiste à examiner vos seins avec vos mains. Pour ce faire, vous devez palper un sein à la fois, doucement, à la recherche d’une boule, d’un épaississement, d’un changement de forme ou de taille, ou d’une modification de la peau ou du mamelon. Vous pouvez également vous examiner devant un miroir, en levant les bras, en les baissant, et en les plaçant sur les hanches, afin de vérifier l’aspect de votre sein. Les médecins conseillent l’autopalpation à raison d’une fois par mois, de préférence après les règles, ou à une date fixe pour les femmes ménopausées.

Faites-vous dépister du cancer du sein

Le dépistage du cancer du sein est un examen médical qui permet de détecter un cancer à un stade précoce. Il repose sur la mammographie, qui est une radiographie du sein et qui permet de visualiser les structures internes du sein et de repérer d’éventuelles anomalies. Les médecins conseillent de réaliser une mammographie de préférence tous les deux ans, à partir de 50 ans. La mammographie peut s’accompagner d’une échographie, qui utilise des ultrasons pour examiner le sein, ou par une biopsie, qui consiste à prélever un échantillon de tissu pour l’analyser au microscope.

Consultez régulièrement votre médecin

Il est conseillé de consulter votre médecin traitant ou votre gynécologue au moins une fois par an afin de réaliser un examen clinique du sein. Cet examen permet de compléter l’autopalpation et la mammographie, et de détecter d’éventuels signes de cancer du sein. Si votre médecin détecte une anomalie, il pourra vous orienter vers un spécialiste, qui réalisera des examens complémentaires, tels qu’une échographie, une biopsie ou une IRM.

Traitement du cancer du sein chez les seniors

Le traitement du cancer du sein dépend du type, du stade et des caractéristiques du cancer. Il dépend également de l’âge, de l’état de santé et des préférences de la patiente. Il existe différents types de traitements :

La chirurgie

Il s’agit de l’ablation de la tumeur. Elle peut être partielle (tumorectomie) ou totale (mastectomie). La chirurgie peut également concerner les ganglions lymphatiques, prélevés pour vérifier s’ils sont atteints par le cancer. La chirurgie peut s’accompagner d’une reconstruction mammaire, qui vise à restaurer l’aspect du sein après l’ablation. Il faut souligner que c’est le traitement de référence pour la plupart des cancers du sein. Néanmoins, il existe des contre-indications chez certaines patientes âgées, en raison de leur état de santé ou de leur risque anesthésique.

La radiothérapie

Il s’agit de l’utilisation de rayons de haute énergie qui visent à détruire les cellules cancéreuses. La radiothérapie peut être externe, où une machine émet les rayons, ou interne, où des sources radioactives implantées dans le sein émettent les rayons. On parle de radiothérapie après la chirurgie afin de réduire le risque de récidive locale. On l’emploie également pour soulager les symptômes liés aux métastases, comme la douleur ou les fractures. La radiothérapie est généralement bien tolérée par les patientes âgées, mais elle peut entraîner des effets secondaires, comme des brûlures, des rougeurs ou une fatigue.

La chimiothérapie

La chimiothérapie est l’utilisation de médicaments anticancéreux visant à détruire les cellules cancéreuses. Elle peut être par voie orale ou intraveineuse, selon le protocole choisi. La chimiothérapie est généralement utilisée avant ou après la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur ou éliminer les éventuelles cellules cancéreuses résiduelles. Elle peut également être utilisée pour traiter les cancers avancés ou métastatiques qui ne répondent pas aux autres traitements. La chimiothérapie est un traitement efficace, mais qui peut être lourd et toxique pour les patientes âgées, en raison de ses effets secondaires, comme la chute des cheveux, les nausées, les vomissements, les infections ou l’anémie.

L’hormonothérapie

Il s’agit de l’usage de médicaments qui agissent sur les hormones féminines, qui peuvent stimuler la croissance des cellules cancéreuses. L’hormonothérapie vise à bloquer la production ou l’action des œstrogènes, impliqués dans la plupart des cancers du sein. L’hormonothérapie peut être administrée par voie orale ou par injection, selon le type de médicament choisi. On l’emploie souvent après la chirurgie afin de réduire le risque de récidive. On peut également l’employer pour traiter les cancers avancés ou métastatiques, qui sont sensibles aux hormones. L’hormonothérapie est un traitement que les patientes âgées tolèrent généralement bien, mais qui peut entraîner des effets secondaires, comme des bouffées de chaleur, des sécheresses vaginales, des troubles de l’humeur ou une ostéoporose.

L’immunothérapie 

L’immunothérapie est l’utilisation de médicaments qui stimulent le système immunitaire, lequel est capable de reconnaître et de détruire les cellules cancéreuses. Cette thérapie peut être passive : les médicaments, des anticorps fabriqués en laboratoire, ciblent spécifiquement les cellules cancéreuses. Elle peut également être active : les médicaments seront alors des vaccins ou des cytokines, qui activent les défenses naturelles de l’organisme. On emploie l’immunothérapie pour traiter certains types de cancers du sein qui présentent des caractéristiques particulières. Enfin, il s’agit d’un traitement innovant, mais qui peut coûter et qui provoquer des effets secondaires tels des réactions allergiques, des inflammations ou des infections.

Ce qu’il faut retenir

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent et le plus mortel chez les femmes. Son risque augmente avec l’âge. Il est donc essentiel de le prévenir et de le dépister, afin de le traiter le plus tôt possible et d’améliorer les chances de guérison. Pour prévenir le cancer du sein, adoptez un mode de vie sain, surveillez vos seins, faites-vous dépister régulièrement et consultez votre médecin. Pour traiter le cancer du sein, il existe différents types de traitements, qu’on adapte aux besoins et aux préférences des patientes.

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