Asthme du senior

par | 20 Déc, 2023 | Santé | 0 commentaires

L’asthme est une affection respiratoire très répandue en France. On compte environ 4 millions de cas dans l’hexagone ! Il s’agit d’une maladie chronique qui altère les voies respiratoires et les tubes responsables du transport de l’air vers les poumons. Les personnes souffrant d’asthme présentent une inflammation des voies respiratoires ,ce qui les rend plus sensibles à divers déclencheurs tels que les allergènes, la pollution, le froid et également l’exercice physique.

L’asthme se manifeste à travers des crises dont la fréquence varie d’un cas à l’autre. En France, on dénombre chaque année près de 2 000 décès dus à des crises d’asthme aiguës. La maladie résulte de divers facteurs, notamment une prédisposition génétique ainsi que des influences environnementales. Elle touche toutes les couches de la population dont les seniors, avec plus de 7 % des personnes âgées atteintes, en particulier les femmes de plus de 50 ans.

Bien qu’il n’existe pas de remède définitif, des médicaments sont disponibles pour contrôler les symptômes et prévenir les crises.

Les facteurs déclencheurs de l’asthme chez les seniors

Comme nous l’avons indiqué dans l’introduction, l’asthme fait des victimes chez les seniors du fait de leur fragilité. Passons à présent à l’analyse des différents facteurs qui déclenchent l’asthme chez les personnes âgées.

Les allergies

Les personnes âgées sont très souvent sensibles à des allergènes présents dans l’air : moisissures, poils d’animaux, produits chimiques, et bien d’autres . Ces allergènes, en retour, sont susceptibles de provoquer une inflammation des bronches et déclencher des crises d’asthme.

Les infections respiratoires 

Les personnes âgées sont plus exposées aux infections virales ou bactériennes qui touchent le nez, la gorge ou les poumons, notamment le rhume, la grippe, la sinusite ou la bronchite. Ces infections sont des facteurs qui peuvent entraîner une surinfection des bronches et provoquer des crises d’asthme.

Les irritants 

En plus des infections respiratoires, les seniors peuvent être exposés à des irritants qui peuvent déclencher des crises d’asthme : la pollution de l’atmosphère, la fumée de cigarette, les produits ménagers, les parfums, sans oublier les variations de température.

Les maladies associées

Dans la plupart des cas, les personnes âgées ont tendance à souffrir d’autres maladies qui ont un impact sur l’asthme. C’est le cas de l’hypertension, du diabète, de l’obésité, ou de la rhinite allergique. Ces maladies peuvent altérer le fonctionnement des bronches ou interagir avec les médicaments de l’asthme.

Asthme : les symptômes

Comme indiqué plus haut, l’asthme est une maladie respiratoire. Elle se manifeste à travers des crises de difficulté à respirer causées par une inflammation et un rétrécissement des bronches. Par ailleurs, notez que les symptômes sont susceptibles de varier selon les personnes et la fréquence des crises.

Découvrons maintenant les principaux symptômes de la maladie.

Une toux sèche 

L’un des signes distinctifs d’une personne en phase de faire une crise d’asthme est la toux sèche. Il s’agit d’une toux qui ne produit pas de mucus contrairement à la toux ordinaire. Elle est souvent déclenchée par des irritants comme la fumée, le froid ou l’exercice physique. Elle peut être persistante et dans les cas plus graves devenir intermittente.

Une respiration sifflante

La respiration sifflante fait partie des symptômes de l’asthme. Elle se manifeste par le bruit que fait l’air en passant lorsque les bronches sont réduites. C’est un symptôme qui est plus audible à l’expiration et qui peut même être entendu à distance.

Un essoufflement 

L’essoufflement constitue l’un des signes caractéristiques de la manifestation de l’asthme. Il se définit comme une difficulté à respirer. C’est une sensation qui peut se faire sentir aussi bien au repos que lors d’une activité physique. Lorsqu’une personne asthmatique éprouve un essoufflement, elle ressent comme une accélération de son rythme cardiaque, ce qui témoigne de la difficulté de son système respiratoire à fournir suffisamment d’oxygène au reste du corps.

Une oppression thoracique 

L’oppression thoracique se manifeste comme une sensation de constriction ou de poids sur la poitrine, qui s’accompagne parfois de douleur. Ce symptôme découle de la contraction des muscles qui entoure les bronches. Il s’agit de l’une des manifestations significatives de l’asthme chez les personnes âgées. Cette contraction des muscles bronchiques contribue à réduire le diamètre des voies respiratoires, ce qui a pour conséquence d’entraver le flux d’air et de générer une sensation de serrage. 

Ces symptômes peuvent être plus ou moins intenses et fréquents d’un cas à l’autre. En outre, ils peuvent être confondus avec d’autres maladies respiratoires plus fréquentes chez les seniors, comme la bronchite chronique ou l’emphysème, qui se caractérise par la destruction progressive des alvéoles pulmonaires. Ainsi, il est recommandé de consulter un médecin pour établir un diagnostic précis.

Diagnostic de l’asthme chez les seniors

Le diagnostic de l’asthme chez les seniors repose sur plusieurs critères, dont l’évaluation des symptômes, des facteurs déclenchant ainsi que de la fonction respiratoire.

Les symptômes de l’asthme

Comme nous l’avons indiqué plus haut, les symptômes de l’asthme sont nombreux : respiration sifflante, toux, essoufflement et oppression thoracique, lesquels pouvant varier en intensité et en fréquence selon les personnes.

Les facteurs déclenchant de l’asthme

Les facteurs déclenchant sont des éléments qui provoquent ou aggravent les crises d’asthme. Il s’agit entre autres des allergènes, des irritants, des infections respiratoires ou d’autres maladies associées. Il est essentiel de les identifier et de les éviter autant que possible. Tenir un journal des symptômes et des circonstances dans lesquelles ils apparaissent est une bonne idée.

La fonction respiratoire 

Il s’agit de la mesure du souffle qui permet de mettre en évidence l’obstruction des bronches typique de l’asthme. Plusieurs tests permettent de mesurer la fonction respiratoire, comme la spirométrie, le test de provocation bronchique ou la numération des éosinophiles dans les expectorations. Ces tests sont réalisés par un pneumologue ou un allergologue. En outre, ils permettent de confirmer le diagnostic d’asthme, d’évaluer sa sévérité et de suivre son évolution.

Les options de traitement de l’asthme chez les seniors

Il n’existe malheureusement pas de remède pour guérir définitivement l’asthme. En revanche, de nombreux traitements peuvent aider le senior à vivre au quotidien avec la maladie en prévenant ses effets.

Les médicaments inhalés

Il s’agit de médicaments qui se prennent par la bouche ou le nez à l’aide d’un dispositif appelé inhalateur. Ces médicaments agissent directement sur les bronches, en les dilatant ou en réduisant l’inflammation. Il en existe deux types : les bronchodilatateurs, qui soulagent les symptômes lors des crises, et les corticostéroïdes, qui préviennent les crises en diminuant la sensibilité des bronches.

Les médicaments oraux 

En ce qui concerne les médicaments oraux, ils se prennent par la bouche sous forme de comprimés ou de sirop. Ils agissent sur tout l’organisme : ils modifient la réponse immunitaire ou relaxent les muscles des bronches. Tout comme les médicaments inhalés, il existe également plusieurs types de médicaments oraux. En premier lieu, les modificateurs des leucotriènes, qui bloquent l’action des substances inflammatoires. Ensuite, les stabilisateurs des mastocytes, qui empêchent la libération des substances allergiques. Viennent les méthylxanthines, qui augmentent le diamètre des bronches, et enfin les immunomodulateurs, qui réduisent la production des anticorps responsables de l’allergie.

Les médicaments oraux sont généralement utilisés en complément des médicaments inhalés, ou en cas de contre-indication ou d’intolérance à ces derniers. Ils peuvent avoir des effets secondaires, comme des maux de tête, des nausées, des troubles du sommeil ou du rythme cardiaque. Il est donc nécessaire de surveiller leur tolérance et leur efficacité, et de les adapter en fonction des résultats. 

Les thérapies complémentaires 

Il existe d’autres thérapies complémentaires qui visent à améliorer le bien-être et la qualité de vie des personnes asthmatiques. Elles peuvent avoir un effet bénéfique sur le contrôle de l’asthme en réduisant le stress, l’anxiété, la douleur ou l’inflammation.

Il existe plusieurs types de thérapies complémentaires que l’asthmatique peut pratiquer : l’acupuncture consiste à stimuler des points précis du corps avec des aiguilles ; le yoga et sa multitude de postures et ses exercices respiratoires ; la sophrologie, qui utilise des techniques de relaxation et de visualisation positive ; ou encore l’homéopathie, qui repose sur l’administration de substances diluées et dynamisées. Par ailleurs, les thérapies complémentaires (ou médecine douce) ne doivent pas se substituer aux traitements médicamenteux, mais les accompagner.

Vivre avec l’asthme au quotidien

Les précautions à prendre pour gérer efficacement l’asthme englobent plusieurs aspects. Il s’agit notamment de minimiser les déclencheurs potentiels et de favoriser une meilleure santé respiratoire.

Gérer son environnement 

Il est essentiel de créer un environnement domestique propice à une bonne santé respiratoire. Cela inclut le maintien d’une propreté régulière pour éviter l’accumulation d’allergènes. L’utilisation de purificateurs d’air, par exemple, peut contribuer à réduire la présence d’irritants atmosphériques. Une ventilation adéquate et l’élimination des fumées de tabac sont des mesures supplémentaires pour garantir un air intérieur sain.

Activité physique 

L’activité physique joue un rôle crucial dans la gestion de l’asthme au quotidien. Il est recommandé d’adopter un programme d’exercices visant le renforcement pulmonaire et respiratoire. Des activités comme la natation, la marche et le yoga peuvent contribuer à améliorer la capacité respiratoire et à réduire les symptômes désagréables. Il est toutefois essentiel d’adapter l’intensité et le type d’exercice en fonction de la tolérance individuelle et de consulter un professionnel de la santé pour définir un programme approprié.

Suivi médical 

Il est fondamental d’Insister sur l’importance d’un suivi médical régulier. En effet, des visites médicales périodiques permettent d’évaluer l’état de l’asthme, d’ajuster le plan de traitement en fonction de l’évolution de la maladie et de s’assurer de l’efficacité des médicaments. L’autosurveillance quotidienne, notamment la mesure régulière du débit expiratoire de pointe à l’aide d’un spiromètre, permet également au patient de surveiller ses propres symptômes et de réagir promptement en cas d’aggravation.

Conclusion

Les déclencheurs de l’asthme varient, tout comme ses symptômes. Il n’existe pas de traitement pour s’en débarrasser, mais il est cependant possible de bien vivre avec l’asthme en respectant certains principes. Commencez par vous faire suivre par un médecin et évitez de vous exposer aux facteurs déclencheurs comme la fumée et la pollution.

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[…] pulmonaire. Ils peuvent avoir d’autres causes, comme une pneumonie, une crise d’asthme, une péricardite ou un infarctus du myocarde. Par ailleurs, l’embolie pulmonaire peut être […]