Allergies saisonnières : comment bien s’en prémunir ?

par | 22 Nov, 2023 | Santé | 0 commentaires

Ils reviennent chaque année et provoquent un véritable calvaire. Non, il ne s’agit pas d’un commando d’insectes ou d’une épidémie, mais bien des pollens de saisons. Les allergies saisonnières que ces derniers provoquent sont susceptibles de rendre la vie des seniors un peu plus compliquée. Les signes qui tirent la sonnette d’alarme sont entre autres les yeux larmoyants et les éternuements répétitifs. Ces allergies peuvent, dans le pire des cas, compliquer la santé déjà fragile des personnes âgées. Dans cet article, vous trouverez les informations dont vous avez besoin pour vous prémunir des allergies saisonnières et garder votre santé au top.

Qu’est-ce qu’une allergie saisonnière ?

Une allergie saisonnière, également appelée rhinite allergique, est une réaction immunitaire excessive déclenchée par l’inhalation de certains allergènes présents dans l’air à des périodes spécifiques de l’année. Ces allergènes proviennent principalement du pollen des arbres, des herbes et même des mauvaises herbes. Si le système immunitaire d’une personne allergique entre en contact avec eux, il les identifie comme une menace. En conséquence, il produit un anticorps de type immunoglobuline E (IgE) qui va entraîner une réaction inflammatoire au niveau des muqueuses du nez et des yeux.

Cette inflammation est à l’origine des symptômes désagréables, parfois handicapants. Les seniors constituent une population particulièrement à risque face aux allergies saisonnières, du fait de l’affaiblissement de leur système immunitaire lié au fil du temps. Ce phénomène, appelé immunosénescence, provoque une augmentation de la sécrétion des IgE et donc des réactions inflammatoires très intenses.

Quels sont les allergènes responsables ?

Les allergies saisonnières sont surtout causées par l’inhalation de pollens transportés dans l’air au printemps et en été. Les pollens les plus répandus sont ceux des bouleaux, des chênes, des platanes, des cyprès et des conifères. On trouve ensuite les pollens de graminées comme le dactyle, et les pollens de certaines mauvaises herbes.

D’autres allergènes saisonniers sont dangereux pour les seniors. C’est le cas des spores fongiques dont la concentration augmente avec l’humidité printanière et estivale.

Symptômes et conséquences chez les seniors

Les allergies saisonnières se manifestent par divers symptômes et ceux qui touchent le système ORL sont parmi les plus prononcés chez les seniors. En plus des congestions nasales, la quinte de toux est très courante en cas de rhinite allergique, de même que les démangeaisons au fond de la gorge. Il arrive parfois que les seniors présentent une conjonctivite allergique invalidante avec les yeux rouges, gonflés et larmoyants. Ces symptômes ORL et ophtalmologiques altèrent grandement la qualité de vie.

Des difficultés au niveau du sommeil se pointent, ce qui peut entrainer des problèmes plus graves. Il existe d’autres symptômes cutanés plus ou moins graves en cas d’allergie saisonnière. Outre l’inconfort, ces atteintes dermatologiques sont source d’infections itératives.

Les facteurs de risque et les stratégies de prévention

Facteurs liés à l’âge

Le vieillissement s’accompagne de modifications physiologiques qui fragilisent le système immunitaire. Le système respiratoire subit lui aussi les effets du vieillissement. La clairance mucociliaire (ou « processus d’épuration ») diminue, ce qui facilite l’action inflammatoire des allergènes inhalés. Simultanément, la toux devient moins efficace pour éliminer les sécrétions. Ces changements rendent les voies aériennes plus vulnérables à l’obstruction ou aux infections.

Autres facteurs aggravants

Il existe aussi des comorbidités qui majorent le risque de complications en cas d’allergies saisonnières. C’est notamment le cas des pathologies respiratoires préexistantes comme l’asthme, la BPCO ou les fibroses pulmonaires. L’inflammation chronique des bronches va accentuer leur hyperréactivité lors des pics polliniques.

D’autres affections fréquentes chez les seniors sont aussi à prendre en compte. C’est le cas de l’insuffisance cardiaque, des pathologies ORL et du diabète mal équilibré.

Faire un bilan allergologique

Devant des antécédents évocateurs, la réalisation de tests cutanés ou sanguins est essentielle pour confirmer le diagnostic d’allergie saisonnière. Cet examen permet aussi d’identifier précisément les pollens en cause ainsi que le degré de sensibilisation. Couplé à une anamnèse fouillée, le bilan allergologique guide le choix des traitements et des mesures préventives les plus adaptées à votre profil.

Traitement des allergies saisonnières

Les médicaments antiallergiques

Les plus connus de tous sont les antihistaminiques. Ils ont pour rôle de bloquer l’action de l’histamine, médiateur responsable des réactions allergiques. Commercialisés sous forme de comprimés, sirops ou gouttes nasales, ils soulagent rapidement démangeaisons, écoulements nasaux et larmoiements.

Cependant, les antihistaminiques comme la desloratadine présentent des effets sédatifs chez les personnes âgées. Outre cela, les corticoïdes sont très efficaces pour réduire l’inflammation nasale. Mais à long terme, ils exposent à un risque  d’infection. Leur prescription nécessite donc une stricte surveillance.

Les thérapies naturelles complémentaires

En complément, certaines phytothérapies soulagent les symptômes sans effet secondaire. C’est le cas du vinaigre de cidre dilué dans de l’eau, des infusions de pépins de pamplemousse ou encore des décoctions de bourgeons de cassis. De même que l’homéopathie, l’aromathérapie apporte un soutien symptomatique appréciable.

Les bons gestes à adopter au quotidien

Il est à savoir que les mesures préventives font partie intégrante de la prise en charge des allergies saisonnières. En voici quelques-unes :

Éviter l’exposition aux allergènes

Pendant la saison pollinique, il est conseillé aux seniors allergiques de réduire leurs sorties aux heures de forte dispersion des pollens. En cas de besoin, le mieux est de privilégier les sorties lorsqu’il pleut, car l’humidité réduit la présence de pollen dans l’air ambiant.  Après chaque sortie, il vaut mieux prendre une douche et changer vos vêtements pour éliminer les pollens déposés sur votre corps.

Garder votre habitat sain

Aérer son logement tôt le matin et après une averse permet de lessiver l’air intérieur des pollens. Un purificateur d’air avec double filtration HEPA retient allergènes et moisissures. Toutefois, pensez à bien entretenir ces appareils afin d’éviter la prolifération microbienne. Un purificateur qui n’est pas nettoyé convenablement devient un foyer de micro-organismes. Aussi faut-il que le système de ventilation de votre habitat, de même que les bouches d’aération, soit bien entretenu.

Appliquer les gestes d’hygiène

Il n’y a rien de plus basique que les gestes d’hygiène pour vous protéger des allergies saisonnières. Le lavage des mains se place en tête des actions hygiéniques.  Il est aussi recommandé de privilégier une douche tiède à un bain classique, parfois source d’humidité propice au développement d’acariens et de moisissures. Dans le même sens, le port de lunettes de soleil à l’extérieur est à adopter, car il limite le contact direct entre pollens et yeux. 

Comment vivre avec des allergies ?

Si les allergies saisonnières altèrent la qualité de vie, quelques ajustements dans votre mode de vie vous aideront à mieux vivre avec ce handicap au quotidien.

Adapter votre alimentation

Les aliments comme les agrumes, les kiwis, le céleri et le persil peuvent potentialiser les réactions allergiques chez les personnes sensibles. À l’inverse, les oméga 3, la vitamine D, le brocoli et les oignons rouges ont démontré des propriétés anti-inflammatoires intéressantes.

La cuisine méditerranéenne, riche en antioxydants et fibres, aide aussi à renforcer le système immunitaire.

Pratiquer une activité physique régulière

Si les activités d’endurance comme le jogging ou le vélo sont déconseillées aux seniors allergiques, la marche ou la natation vous seront bénéfiques. Ces activités sportives améliorent la capacité respiratoire et atténuent la sensation de gêne respiratoire. Vous pouvez alors vous y adonner de façon modérée afin de réduire les crises allergéniques.

Avoir une bonne gestion du stress et du sommeil

Les techniques de gestion du stress, comme le yoga et la méditation, sont bienfaisantes dans ce cas de figure. Elles limitent l’activation du système nerveux sympathique qui aggrave la symptomatologie allergique. Pensez également à bien aménager votre chambre : nous ne soulignerons jamais assez l’importance du sommeil ! Il représente un facteur tout aussi important pour traverser les poussées saisonnières.

En somme, retenez que les allergies printanières ne doivent pas vous empêcher de profiter de votre quotidien, et ce, peu importe votre âge. Les conseils mentionnés dans cet article vous aideront à atteindre ce but.

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