Les pathologies cutanées font partie des maux fréquents. Celles-ci sont réputées pour leur facilité de propagation et, même si elles semblent anodines, ces dermatoses peuvent bel et bien des conséquences lourdes sur l’organisme. C’est dans cet ensemble que se situe le zona, une éruption cutanée. Il se manifeste sous plusieurs formes, chacune ayant ses caractéristiques et modes de traitement.
Cette maladie infectieuse aux manifestations désagréables est aujourd’hui répandue sur le territoire européen. En France, on compte environ 300 000 cas diagnostiqués chaque année. Heureusement, il existe des moyens efficaces pour la prévenir et la guérir rapidement.
Qu’est-ce que le zona, en réalité ? Quelles sont les causes de cette maladie ? Découvrons ensemble dans les cet article les caractéristiques et les symptômes du zona.
Le zona : qu’est-ce que c’est ?
Il existe un lien très étroit entre le zona et la varicelle. Le zona est une pathologie provoquée par une réactivation de l’agent pathogène de la varicelle appelé le “virus varicelle-zona” ou encore le “HHV-3 (human herpesvirus 3)”. En effet, le virus de la varicelle demeure en état de latence et de façon permanente dans l’organisme, même après guérison. Par le canal des nerfs, il se dirige vers la peau en subissant une forme de mutation qui lui confère des conséquences plus graves que celles de sa “pathologie source”.
Les causes du zona
La cause générale de la réactivation du virus varicelle-zona est la baisse des défenses immunitaires. Il est important de savoir que la vieillesse est l’une des causes fondamentales de la baisse d’immunité. Toutefois, hormis le poids de l’âge, cette situation peut survenir à cause de plusieurs facteurs, notamment des maladies telles que le VIH, des cancers et bien d’autres problèmes de santé. Le stress, l’anxiété et la fatigue sont également des éléments déclencheurs de ce trouble, car ceux-ci causent un affaiblissement momentané du système immunitaire.
Le zona : quels sont les symptômes ?
Les manifestations du zona sont presque similaires à celle de la varicelle. À l’instar de cette dernière, le zona inflige à l’individu atteint des sensations désagréables au niveau de la peau, telles que des démangeaisons incessantes et des douleurs. Durant les 3 premiers jours, on constate une inflammation de la peau sous forme des vésicules regroupées en grappes et contenant un liquide clair ou trouble. Ces boutons sont très proches de ceux observés chez un individu atteint de varicelle.
Au bout de 10 jours, ces vésicules sèchent et deviennent des couches de peau morte qui tombent et qui laissent place à des cicatrices. Toutefois, le cycle d’évolution de l’inflammation peut durer jusqu’à 3 semaines avec plusieurs successions de poussée.
Éruptions cutanées et montée de température sont deux notions indissociables. En effet, on observe chez la majorité des personnes atteintes du zona de la fièvre pouvant grimper jusqu’à 40 degrés. On constate également, dans certains cas, une perte temporaire de sensibilité de la partie concernée. Le zona a pour particularité de cibler certaines parties du corps, créant ainsi des infections unilatérales. La zone la plus affectée par le zona est le thorax. Il se manifeste également sur des parties telles que le cou, le visage, la région dorso-lombaire et le bas de l’abdomen.
Les formes de zona les plus fréquentes
Le zona intercostal
On dit qu’un zona est intercostal lorsque celui-ci est localisé sur un côté du thorax. Pour cette forme de zona, on constate la présence de ganglions lymphatiques dans l’aisselle située sur le même côté. La “ceinture de feu”, autre nom attribué au zona intercostal, est la forme de zona la plus courante et apparaît lorsque le virus varicelle-zona attaque l’un des nerfs situés au niveau de la colonne vertébrale.
Le zona ophtalmique
Le zona ophtalmique est une forme rare et extrêmement dangereuse en raison de sa localisation assez sensible. Ce type de zona commence par des douleurs vives sur un côté du visage de l’individu, suivies d’une poussée de cloques au niveau des yeux. Les sensations de brûlures insupportables au niveau de l’œil et des paupières est un signe caractéristique du zona ophtalmique. Il doit se diagnostiquer très tôt afin d’éviter d’éventuelles séquelles.
Le zona auriculaire
Le zona auriculaire ou zona otitique se caractérise par des douleurs, brûlures et éruptions cutanées au niveau des oreilles. Les éruptions peuvent être observées soit sur le lobe de l’oreille, ou, dans le pire des cas, dans le conduit auditif. Il s’agit d’une forme de zona extrêmement délicate et difficile à diagnostiquer. Le zona auriculaire affecte également le nerf facial, ce qui représente un énorme risque pour le visage du sujet atteint au fil du temps. Les douleurs auriculaires, les bourdonnements dans l’oreille ainsi que les fréquentes sensations de vertige sont des signes caractéristiques de cette forme de zona.
Complications chez le senior
En plus des symptômes de base, l’évolution de la maladie combinée à l’état immunitaire de l’individu peut engendrer quelques incidents majeurs. Lorsque l’inflammation cutanée disparaît, il peut arriver que le patient ressente encore les douleurs et les brûlures sur la zone atteinte. Ce phénomène inhabituel, ou « névralgie post-Zostérienne », touche généralement les personnes âgées. Ces douleurs peuvent persister pendant plusieurs mois, voire indéfiniment dans certains cas plus avancés.
Les personnes souffrantes de ce mal ont très souvent des difficultés à supporter de fortes températures. Il existe d’autres complications plus sévères telles que des problèmes oculaires, allant jusqu’à la cécité pour les personnes atteintes de zona ophtalmique. L’impact du zona sur le nerf facial peut causer des paralysies du visage, des troubles de la perception au niveau de l’ouïe ou une perte totale de l’audition. Certains stades du zona peuvent susciter un accident vasculaire cérébral chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Il existe des cas de récidive à la maladie, mais ceux-ci sont très rares et représentent environ 5% des cas.
Le zona : quels sont les traitements ?
Les traitements locaux
Il s’agit de soins appliqués au niveau de la peau. Ces soins dermatologiques ont pour objectif d’assainir la partie concernée afin d’éviter la surinfection. Cela aura pour rôle d’empêcher la multiplication de vésicules. Ce type de traitement requiert l’utilisation de savons dermatologiques et de solutions antiseptiques. Le médecin conseille vivement le port de pansements occlusifs pour la protection de la zone infectée. Pour plus d’efficacité, il est important de suivre des mesures d’hygiène strictes : se laver les mains régulièrement, garder ses ongles propres et courts et se protéger du soleil. Toutefois, il est indispensable de consulter un dermatologue afin de bénéficier d’un traitement adapté à votre cas.
Les traitements antiviraux
Ce type de traitement est conçu pour s’attaquer directement au virus responsable de la pathologie. Les traitements antiviraux permettent en réalité d’atténuer, voire d’éviter complètement les douleurs, brûlures et autres symptômes zostériens. La particularité de ce type de traitement est sa tendance à perdre en efficacité lorsqu’ils ne sont pas suivis rapidement. En effet, les traitements antiviraux doivent être suivis le plus précocement possible, idéalement dans les 3 premiers jours suivant les premières éruptions cutanées. Pour ce faire, il est important que la personne atteinte puisse reconnaître les premières manifestations du zona afin d’y remédier très rapidement. Les traitements antiviraux servent également à accélérer le processus de cicatrisation des lésions.
Les traitements symptomatiques
Il s’agit de traitements administrés au malade selon les différentes manifestations de la pathologie. Ils consistent à prescrire aux individus atteints des médicaments afin de lutter contre les différents maux ressentis. En cas de fortes démangeaisons par exemple, le médecin prescrit généralement des antihistaminiques et des antiprurigineux et, pour calmer les fortes douleurs, des antidouleurs et des anti-inflammatoires selon l’intensité de la douleur.
Le zona : quelles sont les mesures de prévention ?
La vaccination
Le vaccin est l’une des meilleures barrières contre le virus du zona et ses éventuelles complications. Il existe depuis quelques années sur le continent européen un vaccin de prévention contre le zona. Le vaccin se destine aux personnes âgées de plus de 50 ans. Les personnes ayant déjà contracté la varicelle ainsi que celles qui ne l’ont jamais eu, peuvent bénéficier de ce vaccin. Selon certaines études, la vaccination réduit de 64% le risque de contraction du zona chez les personnes dont l’âge se situe entre 60 et 69 ans. Les personnes âgées de plus de 70 ans sont protégées à 38% par le vaccin. Une seule dose de ce vaccin suffit pour protéger l’individu sur une longue durée. Cependant, notez que l’efficacité de cette injection s’altère avec l’affaiblissement des défenses immunitaires causé par l’avancée de l’âge.
Le renforcement des défenses immunitaires
Sachant que le virus du zona s’attaque aux systèmes immunitaires affaiblis, l’une des solutions les plus efficaces est d’améliorer les défenses de l’organisme. Il existe divers moyens de redonner les forces nécessaires à son organisme afin de lutter aisément contre le virus. Cela est notamment possible grâce à des menus équilibrés, à la pratique d’une activité physique régulière et une maximisation du temps de repos.
En définitive, retenons que le zona est une maladie dont les séquelles sont proportionnelles à la résistance immunitaire de l’individu. Pour réduire les dégâts causés par cette pathologie cutanée, il est indispensable de pouvoir rapidement reconnaître les signes et d’aller consulter un médecin le plus tôt possible. Toutefois, le plus important est se prémunir contre cette éruption cutanée en renforçant son immunité. Des moyens tels que l’adoption d’une bonne hygiène de vie et la prise du vaccin vous permettront de tenir en respect le virus varicelle-zona.