Polyarthrite rhumatoïde : la comprendre et la gérer

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire chronique des articulations. Elle affecte souvent les personnes âgées, provoquant une gamme variée de symptômes et impactant significativement leur qualité de vie. Les personnes âgées atteintes par ce mal peuvent éprouver des défis supplémentaires dus à d’autres problèmes de santé associés au vieillissement. Cet article explorera les différents aspects de la polyarthrite rhumatoïde chez les personnes âgées. Nous aborderons une définition précise de cette maladie, puis nous examinerons les causes connues de son apparition. Ensuite, nous analyserons en détail les symptômes spécifiques et l’impact profond de cette maladie sur la vie quotidienne des individus âgés. Nous passerons ensuite en revue les traitements disponibles et enfin, nous discuterons des défis et des enjeux liés à la prise en charge des personnes âgées atteintes de polyarthrite rhumatoïde.

Qu’est-ce que la polyarthrite rhumatoïde ?

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie articulaire inflammatoire et chronique qui vise plusieurs articulations. Appelé encore rhumatisme inflammatoire, c’est un mal qui se manifeste par des inflammations et des douleurs dans plusieurs articulations, notamment celles des poignets, des mains et des pieds. La polyarthrite rhumatoïde est surtout une pathologie chronique et elle peut prendre des proportions plus graves avec le temps si elle n’est pas traitée.

Dans la majorité des cas, elle peut causer de graves lésions aux articulations et aux tissus environnants. Les poumons, le système nerveux et le cœur peuvent également souffrir de cette condition. La population la plus encline à être affectée par ce mal est celle des personnes âgées.

Quels sont les facteurs qui favorisent la survenue de cette maladie ?

Quelles sont les causes de la polyarthrite rhumatoïde ?

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune qui survient lorsque le système immunitaire attaque par erreur les tissus sains des articulations. S’ensuivent inflammation, douleur et raideur. Les causes précises de cette maladie demeurent encore en grande partie inconnues, bien qu’il existe des facteurs de risque. Des éléments génétiques jouent un rôle, car la prédisposition à développer la polyarthrite rhumatoïde peut être génétique. Des déclencheurs environnementaux tels que les infections virales ou bactériennes peuvent par ailleurs contribuer à l’apparition de la maladie chez les personnes génétiquement prédisposées.

De plus, des facteurs comme le tabagisme, l’obésité et le stress pourraient aggraver les symptômes ou déclencher des poussées de la maladie. Bien que les causes exactes demeurent floues, une combinaison complexe de facteurs génétiques, environnementaux et de style de vie semble influencer le développement de la polyarthrite rhumatoïde.

Polyarthrite rhumatoïde : symptômes et impact sur la vie du sujet

Quels sont les symptômes ?

La polyarthrite rhumatoïde se manifeste par divers symptômes révélateurs. Il s’agit notamment de douleurs articulaires persistantes, d’une raideur, d’une sensibilité au toucher, et des enflures ou des rougeurs localisées, souvent de manière symétrique (par exemple, affectant les deux mains ou les deux pieds). Ces manifestations peuvent s’intensifier progressivement avec le temps, et toucher d’autres articulations comme les genoux, les épaules ou les coudes.

Les personnes touchées peuvent rencontrer des difficultés dans leurs activités quotidiennes. Ecrire, marcher écrire, monter des escaliers… En plus des symptômes articulaires, les patients souffrent fréquemment de fatigue chronique, ressentent un malaise général (tel que de la fièvre, des troubles du sommeil, une perte d’appétit).

L’impact de la polyarthrite rhumatoïde sur la vie des seniors

Une personne atteinte de la polyarthrite rhumatoïde présente la plupart du temps des signes de dépression. Les douleurs et les limitations physiques induites par la maladie peuvent avoir un impact significatif sur la vie quotidienne. Cela peut entraîner des difficultés dans la vie sexuelle, des problèmes de mobilité, une diminution de la condition physique et une dépendance accrue. Si le sujet est beaucoup actif, il aura dès lors beaucoup de difficultés à s’adonner à ses tâches habituelles. Les répercussions sur la santé mentale peuvent par conséquent être très néfastes.

Quels traitements pour la polyarthrite rhumatoïde ?

Malheureusement, à ce jour, la science n’a pas permis de trouver de remède pour la polyarthrite rhumatoïde. La prise en charge fait généralement intervenir plusieurs spécialistes, du kinésithérapeute au psychologue. Leur mission consistera alors à établir une stratégie de réadaptation conformément aux préférences et aux besoins du patient.

Quant au type de soins adaptés, les anti-inflammatoires stéroïdiens ou corticoïdes ont toujours été utilisés pour soulager les inflammations. Pour la polyarthrite rhumatoïde, le médecin recommandera parfois la posologie minimale efficace. C’est un traitement qui risque d’être prolongé en raison du caractère chronique de la maladie. Ainsi, pour évaluer les effets secondaires sur les os, le patient devra subir une ostéodensitométrie (imagerie médicale permettant de mesurer la densité de l’os).

Par ailleurs, ces dernières années, de nouveaux traitements pour la maladie ont vu le jour et permettent d’atténuer un tant soit peu les inflammations. Le rituximab est notamment utilisé en administration simultanée avec la méthotrexate, soit deux perfusions chaque deux semaines. Ce sont pour la plupart des médicaments approuvés par le ministère de la Santé du Canada. Ainsi, il est indispensable d’avoir l’assentiment d’un professionnel de la santé avant d’entamer le traitement. En effet, un médicament peut être efficace chez certains sujets et ne pas l’être chez d’autres.

Les enjeux de la prise en charge sociale

La polyarthrite rhumatoïde est une pathologie chronique qui a des répercussions sur de nombreux aspects de la vie des personnes âgées. Les individus et leur famille se voient souvent confrontés à de nombreux changements. De plus, ce processus peut être pénible. En effet, une relation de dépendance peut naître entre le malade et ses proches, entraînant généralement le rejet du patient. Dans les cas les plus extrêmes, le malade est laissé pour compte et isolé socialement.

L’éducation et le soutien aident à mettre au point différentes stratégies afin d’y faire face. Une bonne hygiène de vie (activité physique régulière, régime alimentaire correct) est nécessaire. Enfin, au-delà des soins administrés, le soutien moral et psychologique de l’entourage est primordial pour permettre aux malades de mieux appréhender les effets de la polyarthrite rhumatoïde.