À l’instar des autres zones du corps, la santé dentaire est primordiale. L’entretien de la cavité buccale est une nécessité, car il permet de prévenir l’apparition d’affections telles que la maladie parodontale. Il s’agit d’une infection causée par un manque ou une insuffisance d’hygiène bucco-dentaire. Que vous soyez jeunes, adultes ou seniors, vous pouvez avoir la maladie parodontale dès que l’hygiène buccale est mauvaise. Même si cette infection peut toucher les moins de 60 ans, elle touche davantage les seniors.
Vous êtes à la recherche d’informations à propos de la parodontopathie chez les personnes du troisième âge ? Cet article est le vôtre. Vous y trouverez, après une présentation des diverses pathologies parodontales, les causes, les symptômes, les traitements et quelques conseils de prévention de la maladie.
Présentation et facteurs de la maladie parodontale
Connue sous le nom de maladie des gencives, la parodontopathie est une infection qui touche les tissus de soutien des dents, principalement les gencives et les os. Elle se traduit par une inflammation chronique due aux bactéries responsables de l’apparition des plaques dentaires. L’affection se développe le long de la ligne des gencives, provoquant au fil du temps la destruction de l’appareil de soutien des dents.
Elle est fréquente chez les adultes de 35 à 44 ans, mais peut se déclarer chez les adolescents dont l’âge varie entre 15 et 19 ans. Par ailleurs, la parodontopathie s’accentue avec l’âge, ce qui explique sa prévalence chez les seniors.
Présentez les différents types de maladies parodontales
La maladie parodontale peut se classer en plusieurs catégories. Ses formes les plus fréquentes sont au nombre de 5, dont la gingivite, la parodontite chronique et la parodontite agressive. À cela, il faut ajouter la parodontite nécrosante et celle associée à des conditions médicales spécifiques. Première étape de la pathologie, la gingivite constitue la forme la plus courante et la moins grave de l’infection.
Elle survient lorsqu’il y a une accumulation de plaques dentaires dans la zone qui se trouve entre la gencive et la dent. À ce niveau, les toxines de la plaque attaquent la jonction gingivo-dentaire, provoquant l’approfondissement des poches gingivales. En d’autres termes, la gingivite se développe uniquement dans les zones sur lesquelles il n’y a pas de dents.
La parodontite chronique représente la forme la plus lente de la maladie. Elle se déclare généralement chez les individus de plus de 45 ans et se caractérise par une inflammation de la gencive, du cément, du ligament parodontal et de l’os alvéolaire. Les douleurs ainsi que l’inflammation sont persistantes et augmentent progressivement jusqu’au déchaussement total de la dent.
Moins courante que les affections précédentes, la parodontite agressive se manifeste par la destruction rapide des tissus osseux. Ce critère s’accompagne généralement d’une soudaine progression de l’inflammation et d’une perte de l’attache gingivale. La parodontite nécrosante, encore appelée gingivite ulcéro-nécrosante aiguë, est un type grave de la maladie parodontale. Elle entraîne une nécrose des tissus gingivaux et une mauvaise haleine permanente. Une formation d’ulcères et de papilles interdentaires nécrotiques peut également survenir pendant la maladie. À la différence de la parodontite chronique, l’individu atteint de cette infection est victime de douleur aigüe.
La parodontite associée à des conditions médicales, quant à elle, peut survenir à cause de certains troubles de santé. Par exemple, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les pathologies auto-immunes et les troubles du système immunitaire peuvent conduire à une parodontite sévère.
Facteurs de risques et causes de la maladie
La mauvaise hygiène bucco-dentaire est une cause principale de la parodontite. Dans ce cas, il est possible de constater la formation d’une plaque bactérienne (pellicule collante et incolore de bactéries) sur les dents. Au cas où le brossage est insuffisant, cette dernière peut durcir et se changer en tartre. Par la suite, l’accumulation de ces tartres va irriter les gencives et causer une inflammation.
Bien que la maladie parodontale ne soit pas contagieuse, des facteurs héréditaires peuvent augmenter les risques de la développer. Ceux-ci peuvent également influencer la progression de la pathologie. Il est question, à ce sujet, de personnes souffrant de variations dans les gènes impliqués dans la réponse immunitaire et l’inflammation. Cette prédisposition peut empêcher le corps de combattre les infections bactériennes dans la cavité buccale. Elle peut, de même, contribuer à la croissance des bactéries pathogènes et contribuer à l’inflammation des tissus parodontaux.
En outre, les habitudes de vie jouent un rôle majeur dans l’apparition et l’évolution de la parodontopathie. Des facteurs tels que le tabagisme, l’alcoolisme, le stress et la mauvaise alimentation affaiblissent le système immunitaire. Le corps n’arrive plus à lutter contre les infections et à guérir les tissus endommagés avec efficacité. Par conséquent, cet état va contribuer au développement de la maladie.
En plus, les femmes âgées de 45 à 55 ans sont fortement sujettes à cette affection à cause de la ménopause. En effet, elle entraîne la diminution du flux sanguin vers les gencives, ce qui peut fragiliser les tissus et les exposer aux infections. La consommation de cannabis a pour conséquence d’aggraver la maladie parodontale. De plus, la prise de stéroïdes et de certains médicaments liés à l’épilepsie et à l’hypertension artérielle peuvent constituer des facteurs de risque.
Maladie parodontale : signes et diagnostic précoce
Comment reconnaître la maladie parodontale ? Les personnes atteintes de cette pathologie souffrent de sensibilité gingivale, qui peut se manifester par des saignements lors du brossage ou de l’utilisation de fil dentaire. Il est aussi possible de constater la présence de gencives rouges et enflées ainsi que de pus dans les poches gingivales. Par ailleurs, la mauvaise haleine persistante, le déchaussement des dents et une sensation de mauvais goût dans la bouche sont des symptômes à considérer sérieusement. Dans les cas graves, le malade peut perdre ses dents.
Vous ressentez quelques symptômes décrits dans le paragraphe précédent ? Nous vous recommandons de prendre rendez-vous avec un dentiste ou un parodontiste afin d’effectuer un diagnostic. Lors de l’examen clinique, le spécialiste évaluera l’état de santé de l’appareil de soutien des dents et déterminera le stade de l’affection. Il s’agira d’établir la liste des symptômes ressentis par le patient et de recueillir des informations sur ses antécédents médicaux.
De plus, le médecin prendra des renseignements sur les habitudes quotidiennes du malade en vue de déterminer les facteurs de risques. Une fois terminé, le spécialiste se chargera de mesurer la profondeur des poches parodontales. Cette procédure peut se réaliser à l’aide d’une sonde parodontale et d’une radiographie panoramique ou intra-orale. Elle permettra, de même, d’évaluer la mobilité des dents et le niveau de la perte osseuse. Grâce à cette analyse, le spécialiste pourra détecter d’autres anomalies ou pathologies qui pourraient affecter la santé des gencives et des dents. Une fois le diagnostic posé, il ne reste plus qu’à déterminer le traitement adapté.
Les différents traitements de l’infection
Le spécialiste de santé dispose d’une panoplie de moyens pour soigner la maladie parodontale. Toutefois, les traitements sont prescrits en fonction du niveau de la maladie et de la gravité des lésions. Au cas où la pathologie aurait été découverte rapidement, le médecin peut choisir de nettoyer les poches gingivales. Il a aussi la possibilité de faire un détartrage et un polissage radiculaire afin d’éradiquer complètement la plaque dentaire et le tartre.
Votre proche de plus de 60 ans soufre d’une forme agressive de parodontite ? Le traitement fréquemment recommandé est le surfaçage radiculaire. C’est une technique utile pour éliminer les bactéries et les tartres qui se trouvent sous la ligne des gencives et le long des racines dentaires. Elle permettra de favoriser le rattachement des gencives aux dents. En plus, le médecin peut prescrire des antibiotiques au patient afin de contrôler l’infection bactérienne. Il existe, à cet effet, des comprimés d’antibiotiques, des gels topiques et des agents antimicrobiens locaux.
Dans certaines situations, le spécialiste peut envisager une thérapie au laser et une chirurgie parodontale. La thérapie au laser offre la possibilité de cibler avec précision les tissus infectés et d’éliminer les bactéries. Elle permet également d’accélérer le temps de guérison et de réduire l’inconfort postopératoire. Quant à la chirurgie parodontale, elle peut être réalisée pour restaurer la santé des tissus parodontaux et l’appareil de soutien des dents. Elle comprend des procédures comme la plastie gingivale, qui donne la possibilité de reconstruire les contours des gencives. La greffe osseuse, qui est utilisée pour augmenter le volume osseux autour des dents. Citons aussi la régénération tissulaire guidée, qui permet de favoriser la croissance de nouveaux tissus parodontaux.
Conseils de prévention et de bonne santé parodontale
Vous vous demandez comment prévenir la maladie parodontale ? Il est possible de diminuer les risques de l’attraper grâce à des conseils de prévention et de bonne santé. L’un des moyens efficaces pour éviter la parodontopathie est de se brosser les dents au moins 2 fois par jour. Choisissez une brosse à poils souple, un dentifrice fluoré et une technique de brossage douce afin d’éviter d’endommager vos gencives. Il est conseillé de brosser toutes les surfaces des dents, à savoir les surfaces extérieure, intérieure et de mastication.
Le fil dentaire est un dispositif qui vous permettra d’éliminer les plaques et les débris alimentaires entre les dents et le long de la ligne des gencives. Par conséquent, n’hésitez pas à vous en servir pour atteindre les zones difficilement accessibles, et entretenir une bonne hygiène bucco-dentaire. Avoir une alimentation équilibrée est essentiel pour maintenir les gencives saines et prévenir la maladie parodontale. Il est conseillé, à cet effet, de limiter la consommation de substances telles que le sucre et les aliments riches en amidon. En effet, elles favorisent la production des bactéries responsables de la plaque dentaire. Privilégiez les aliments composés de nutriments comme les fruits, les légumes et les protéines maigres.
En outre, les habitudes quotidiennes jouent un rôle important pour éviter la parodontopathie. Le tabagisme ainsi que la consommation excessive de l’alcool sont facteurs majeurs de la maladie. Si vous avez ces habitudes quotidiennes, arrêtez de fumer et diminuez votre consommation d’alcool. Pour les seniors exposés au stress, il est recommandé de pratiquer couramment des techniques de relaxation. Vous pouvez, entre autres, faire de la méditation, du yoga et des exercices physiques. N’oubliez pas de planifier des visites régulières chez votre dentiste afin d’effectuer des examens dentaires de routine. De cette sorte, vous pourrez être rapidement averti, en cas de signes précoces de parodontopathie. Il vous sera possible d’obtenir des conseils personnalisés en vue d’améliorer votre hygiène bucco-dentaire.
En définitive, la maladie parodontale est principalement causée par une mauvaise hygiène de vie et des prédispositions génétiques. Lorsque ses signes ne sont pas détectés rapidement, la maladie peut entraîner d’énormes inconvénients, dont des problèmes de mastications et la perte des dents infectées. Si vous souhaitez diminuer les risques d’avoir la parodontopathie, adoptez de bonnes habitudes et suivez les conseils énoncés dans cet article.