Infection pulmonaire du sénior

par | 14 Mai, 2023 | Santé | 0 commentaires

L’infection pulmonaire est l’une des plus grandes causes de mortalité dans le monde, rivalisant avec l’AVC. Aussi triste que cela puisse paraître, cette pathologie ne fait abstraction de personne : des enfants en bas âge jusqu’aux personnes âgées, des pays sous-développés aux pays développés, nul n’est totalement à l’abri. Toutefois, il est important de savoir que le risque de contraction de la pathologie s’élève en fonction de plusieurs facteurs, notamment l’avancée de l’âge. L’impact de cette maladie sur l’organisme de l’individu dépend, en effet, de la cause de l’infection et bien évidemment de la résistance immunitaire de l’individu atteint. Par conséquent, on peut affirmer que la maladie se manifeste chez les seniors par des symptômes plus aigus. D’après les chiffres de l’assurance maladie, on dénombre en France environ 500 000 cas d’infection pulmonaire chaque année.

Dans les prochaines lignes de notre article, vous en apprendrez plus sur cette pathologie ainsi que sur les modes de traitement appropriés.

Qu’est-ce que l’infection pulmonaire ?

L’infection pulmonaire est une pathologie s’attaquant exclusivement aux poumons. Il s’agit d’une défaillance caractérisée par une inflammation des alvéoles pulmonaires dans lesquelles se réalisent les échanges gazeux avec le sang. Dans un poumon infecté, ces sacs aériens se gorgent de liquide séreux et de pus, rendant la respiration très rude et douloureuse. L’infection pulmonaire peut prendre d’assaut un seul poumon ou les deux simultanément. Au regard des dégâts que cette pathologie peut occasionner dans l’organisme du malade, il est indispensable d’en connaître les causes afin de s’en prémunir.

Les symptômes de l’infection pulmonaire

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Symptômes classiques de l’infection pulmonaire

Les signes de cette maladie varient selon le patient atteint, le type de bactérie ou de virus à l’origine de l’anomalie et le stade de l’infection. La pathologie pulmonaire se manifeste par des signes respiratoires et non respiratoires.

Sur la liste des symptômes respiratoires, on note des essoufflements chroniques ou dyspnée, une gêne thoracique, une tachycardie et une toux persistante. De plus, les sujets malades peuvent également présenter une respiration sifflante.

Concernant les symptômes non respiratoires, on peut citer entre autres une fatigue extrême, des frissons, une fièvre élevée, des douleurs musculaires et des expectorations. Les personnes déjà atteintes d’une maladie chronique peuvent subir une aggravation causée par cette infection respiratoire.

Les signes de l’infection chez le senior

Il faut savoir que cette pathologie est parfois très difficile à diagnostiquer chez les seniors, car ceux-ci ne présentent pas toujours les symptômes universels. En effet, certains signes tels que la fièvre où les symptômes respiratoires sont quasi inexistants chez les personnes âgées. L’infection pulmonaire se manifeste généralement chez les vieilles personnes par des signes non respiratoires tels que la faiblesse physique, la confusion et l’étourdissement.

Diagnostic de l’infection pulmonaire

Le diagnostic de cette pathologie à haut risque se fait en plusieurs étapes. Pour apporter un traitement approprié au patient, le médecin commence par se renseigner sur ses antécédents médicaux et ses symptômes. Après avoir recueilli les informations nécessaires, le médecin traitant réalise un examen externe des poumons du patient. Cet examen consiste à rechercher des bruits anormaux au niveau des poumons et autres défaillances lors de la respiration. Cet examen est généralement suivi d’une prise de sang pour une analyse plus avancée visant à détecter le virus ou la bactérie responsable de l’anomalie. À ces examens peuvent s’ajouter une radiographie du thorax qui permettra au médecin de découvrir la présence d’un foyer infectieux.

Infection pulmonaire : quels en sont les agents pathogènes ?

L’infection pulmonaire peut être causée par plusieurs facteurs. Toutefois, le facteur le plus fréquent de cette anomalie est généralement d’origine bactérienne ou virale. Parmi les virus fréquemment trouvés chez les personnes atteintes, on peut citer entre autres le virus de la grippe (virus influenza) et le virus du rhume (rhinovirus). Quant aux bactéries pouvant causer cette maladie, on a notamment le pneumocoque, la légionellose, le mycoplasme et le bacille de Koch.

Modes de transmission de l’infection pulmonaire

Contamination par inhalation

Les virus et les bactéries à la base de cette infection se transmettent très rapidement par le canal de l’air. Ceux-ci se logent dans la cage thoracique d’un individu après que ce dernier ait côtoyé un environnement contaminé. Par exemple, il est possible de contracter une infection en étant à proximité d’une personne atteinte qui tousse ou éternue. Même s’ils ne sont pas visibles, les germes émis dans l’air lors d’un éternuement ou d’une toux se développeront dans l’organisme du sujet sain et donneront naissance à des agents pathogènes.

Par ailleurs, les sécrétions organiques contaminées telles que les vomissures, les matières fécales et la salive d’un malade constituent également de véritables foyers de contamination.

L’inhalation de produits toxiques peut également être à la base de ce problème de santé. Le contact avec de la moisissure ou des produits chimiques tels que les vernis, les diluants à peinture et certains produits pétroliers peuvent causer une inflammation des poumons.

Fausse route alimentaire

La fausse route est le passage anormal d’un aliment ou d’un corps étranger dans le canal digestif. Lors d’une fausse route, ces corps se dirigent généralement vers la cage thoracique, occasionnant une asphyxie. S’ils ne sont pas retirés, ceux-ci se transformeront en un nid de germes qui provoqueront une inflammation des bronches et des poumons. Cependant, la fausse route ne concerne pas que les corps extérieurs. Cette situation peut aussi arriver en cas de reflux gastrique qui est une remontée du liquide contenu dans l’estomac vers l’œsophage. Lorsque ce liquide est aspiré dans les poumons, les bactéries présentes dans celui-ci se propagent dans les bronches et les alvéoles, causant ainsi une infection.

Infection pulmonaire : Quels sont les facteurs à risque ?

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L’âge des sujets

À partir de 40 ans, les risques de contracter l’infection pulmonaire s’accroissent au fil du temps. Cela s’explique par un affaiblissement du système immunitaire au fur et à mesure que la personne vieillit. De plus, les personnes âgées sont souvent sujettes à des troubles de la déglutition. Cela constitue un véritable problème qui pourrait être à la base de “fausses routes”, l’un des modes de transmission de l’infection pulmonaire.

Hormis les seniors, la maladie touchent également les jeunes enfants et les nourrissons. D’après les statistiques de l’OMS, l’infection pulmonaire serait à l’origine de 15% des décès chez les moins de 5 ans. Cela est, en effet, dû au fait que l’organisme des individus en bas âge ne possède pas encore les armes nécessaires pour repousser l’infection.

Le tabagisme

Si vous souhaitez vous mettre à l’abri de cette maladie, nous vous recommandons de faire une croix sur la cigarette. En effet, le tabagisme figure sur la liste des plus grands facteurs à risque. Chez tous les individus, et plus particulièrement chez les personnes âgées, la fumée du tabac réduit la capacité des poumons à se défendre contre les attaques des bactéries et virus.

Les maladies sous-jacentes

Les individus ayant le système immunitaire affaibli par une maladie pulmonaire préexistante sont tout aussi susceptibles de contracter l’infection pulmonaire. On peut citer notamment l’asthme et la mucoviscidose. Cependant, il n’y pas que les maladies d’ordre respiratoire qui exposent le sujet à cette dangereuse pathologie. Des maladies virales telles que la grippe, le VIH, la rougeole et bien d’autres affections affaiblissent considérablement l’immunité du sujet et le rendent vulnérable à cette infection.

De nombreuses hospitalisations

Les personnes ayant plusieurs fois été en situation de réanimation sont, dans une certaine mesure, prédisposées à contracter l’infection pulmonaire. En effet, lorsqu’une personne a bénéficié d’une assistance respiratoire pendant une longue période, cela pourrait avoir un impact négatif sur la résistance de ses poumons face aux agressions extérieures.

Comment traiter l’infection pulmonaire ?

Le type de traitement approprié se détermine en fonction du stade d’avancement de la maladie. Dans les cas moins développés, l’infection peut être traitée par l’administration d’antibiotiques. En effet, le traitement par antibiotique peut être très efficace lorsque l’infection est diagnostiquée suffisamment tôt. Ces médicaments se chargent d’éliminer la bactérie ou le virus responsable de l’infection. Le choix du médicament (antibiotique) se fait selon la bactérie à éradiquer et les symptômes constatés sur la personne atteinte.

Si aucune amélioration n’est observée, le médecin a la possibilité de changer d’antibiotique. Les traitements aux antibiotiques peuvent parfois intégrer l’utilisation de cortisone, d’antitussifs et de fluidifiants bronchiques. Si le traitement est suivi rigoureusement, l’infection guérira en l’espace de deux semaines. Il est important de savoir que l’interruption d’un traitement antibiotique provoquera chez le patient des risques de récidive. Face à des cas plus avancés, l’hospitalisation pourrait être la solution idéale. En effet, à certains stades de la maladie, l’infection entraîne des complications à traiter plus délicatement, avec le maximum de suivi possible.

Comment prévenir l’infection pulmonaire chez le senior ?

prévenir l'infection pulmonaire

Renforcer son hygiène de vie

Pour se prémunir de cette infection respiratoire, la première des conduites à tenir est de maintenir son hygiène au beau fixe. Aussi étrange que cela puisse paraître, une hygiène bucco-dentaire négligée pourrait être un facteur à risque. En prendre soin sera donc d’une importante capitale pour les seniors. Pour les personnes enrhumées ou grippées, l’idéal serait de vous servir de mouchoirs en papier jetables plutôt que ceux en tissus. En effet, les mouchoirs en tissu peuvent constituer une zone de développement de bactéries. De plus, après avoir manipulé vos mouchoirs, pense à vous laver les mains régulièrement avec du savon afin d’éviter la prolifération des germes qui pourraient atteindre vos poumons.

Par ailleurs, l’une des meilleures choses à faire pour éviter l’accumulation des virus et des bactéries est d’aérer son cadre de vie. Les personnes âgées devront créer plus d’espace dans leurs chambres et par extension dans toute la maison afin d’y renouveler l’air. Le renforcement de l’hygiène de vie implique aussi l’adoption d’un régime alimentaire sain et équilibré. En effet, aussi vrai qu’un environnement propre vous maintiendra en parfaite santé, une bonne alimentation aura pour rôle d’augmenter vos défenses immunitaires.

Se faire vacciner

L’un des moyens les plus sûrs de se protéger contre l’infection pulmonaire est le vaccin. Ce vaccin, ou vaccin antipneumococcique, et se charge de cibler et de détruire les éventuels pneumocoques présents dans l’organisme. Il est recommandé aussi bien aux nourrissons qu’aux personnes âgées de plus de 65 ans. Les personnes ayant des antécédents médicaux sont également tenues de se faire vacciner dans le but de renforcer leurs défenses immunitaires. Chez les nourrissons, la vaccination est obligatoire à partir de l’âge de deux mois, et cela depuis 2018.

En plus de ce vaccin, les personnes âgées peuvent également opter pour le vaccin antigrippal. En effet, l’infection pulmonaire peut aussi être le résultat de la complication d’une grippe. De ce fait, se protéger de la grippe est donc un excellent moyen de se prémunir de l’infection pulmonaire. Il est important de renouveler le vaccin antipneumococcique tous les cinq ans. Les femmes enceintes sont aussi très vulnérables face à cette pathologie. Cependant, il est important que celles-ci prennent conseil auprès d’un médecin avant de se faire administrer le vaccin.

Consulter un médecin au plus vite

Il est indispensable d’apprendre à reconnaître les premiers signes de l’infection pulmonaire afin d’y remédier au plus vite. Sachant que les symptômes de cette pathologie peuvent être parfois difficiles à identifier, faites-vous diagnostiquer le plus rapidement possible afin d’éviter l’avancée de l’inflammation et des complications par la suite. En effet, les personnes souffrant de certaines maladies ont un risque très élevé de manifester des complications si l’infection pulmonaire n’est pas diagnostiquée au moment opportun.

Astuces simples pour soulager les symptômes

En dehors des traitements prescrits par votre médecin, vous avez la possibilité de soulager vos maux à l’aide de techniques simples. Il est très important pour les personnes atteintes d’infection pulmonaire de demeurer hydratés. Pour ce faire, les médecins recommandent de boire au moins 1,5 L d’eau par jour. Cela stimulera vos organes et débarrassera votre organisme de ses toxines. Pour diminuer l’inconfort lié à la toux, les boissons chaudes à base de miel sont des options très efficaces.

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